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Marseille: plus de 50.000 signatures pour la pétition contre les navires polluants lancée par Benoît Payan

Le bateau de croisière Danielle-Casanova, de Corsica Linea, à Marseille. (Photo d'illustration)

Le bateau de croisière Danielle-Casanova, de Corsica Linea, à Marseille. (Photo d'illustration) - Christophe SIMON © 2019 AFP

Le maire de Marseille a lancé cette pétition en juillet dernier, notamment pour interdire les escales des navires les plus polluants lors des pics de pollution.

Les habitants de Marseille ne veulent plus de pollution sur le littoral. À ce jour, plus de 50.000 personnes ont signé la pétition du maire de la ville Benoît Payan, lancée en fin juillet dernier. Dans ce texte, il interpelle l'État et l'Organisation maritime internationale (OMI) sur la pollution maritime en mer Méditerranée.

Benoît Payan s'est d'ailleurs réjoui de ce succès sur son compte Twitter lundi. "Ensemble, continuons d'alerter sur cette urgence jusqu'à ce que la Méditerranée et ses habitants soient enfin protégés", peut-on lire sur sa publication.

Le maire de la cité phocéenne a lancé cette pétition en partant d'un constat alarmant: "la Méditerranée est une des mers les plus polluées au monde. C’est une zone de non-droit", rappelle-t-il sur le site web de la pétition.

"Les niveaux de pollution atteints dans les villes portuaires aujourd'hui ne sont plus acceptables. À Marseille, on respire la pollution et on la voit", poursuit-il.

"Les bateaux de croisière sont les premiers pollueurs de notre ville"

Son objectif est d'interdire les escales des navires les plus polluants lors des pics de pollution à Marseille. Ces "bateaux énormes", rejettent "autant de pollution qu'un million de voitures" et détruisent "la biodiversité de cette rade qui est la plus belle du monde", alerte Benoît Payan dans une vidéo.

"Les bateaux de croisière sont les premiers pollueurs de notre ville et exposent les Marseillaises et les Marseillais à des risques graves", ajoute-t-il.

Il souhaite également qu'une zone de réglementation "plus ambitieuse" soit mise en place en Méditerranée par l'OMI.

Plusieurs mesures déjà mises en place

Depuis le lancement de la pétition, plusieurs mesures ont été mises en place pour lutter contre la pollution maritime. La ville a versé 10 millions d'euros pour le Plan Escales Zéro fumée mis en place par la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ce projet va permettre "l'électrification à quai des navires" pour 2025 et "l'équipement en filtres à particules", précise la ville dans un communiqué.

Benoît Payan avait également rencontré 24 maires du pourtour méditerranéen en février dernier pour "co-signer une tribune" qui instaurerait des normes "plus sévères en matière d'émissions polluantes en Méditerranée".

L'État a lui aussi pris deux mesures en ce sens. La première, est de renforcer les contrôles avec un drone qui surveille la teneur en souffre des navires se trouvant en rade de Marseille. C'est une expérimentation qui sera menée par la direction interrégionale de la mer Méditerranée de septembre à novembre 2022. La deuxième, est le soutien à la création d'une zone de réglementation des émissions de polluants atmosphériques en Méditerranée.

La ville de Marseille se dit "déterminée à construire une ville plus juste, plus verte et à agir pour la préservation de l'environnement".

En avril dernier, elle a été sélectionnée pour le label européen "100 villes neutres en carbone en 2030" et affirme poursuivre ses actions pour végétaliser les lieux extérieurs et les écoles.

Shéhérazade Ben Essaid