Marseille: les plages jonchées de déchets après les intempéries du week-end

Les intempéries du week-end ont fait surgir de nombreux déchets sur les plages marseillaises. L'association locale Clean my Calanques a exprimé sa colère sur les réseaux sociaux.

Un paysage idyllique qui devient une décharge à ciel ouvert. À la suite des intempéries du week-end du samedi 9 et dimanche 10 mars, les plages de Marseille se sont retrouvées couvertes de déchets en ce début de semaine. L'état de la mer, qui est passée du bleu au marron près des côtes, inquiète aussi.

Une pollution de masse que ne supporte plus l'association marseillaise Clean my Calanques, qui milite pour la préservation de l'environnement depuis 2017 et qui organise régulièrement des ramassages de déchets dans les zones naturelles locales.

Clean my Calanques interpelle la mairie

"Demandez à n’importe quel Marseillaise ou Marseillais l'état du littoral après chaque tempête. En plus de ça, chaque déchet, chaque mégot jeté par terre finit dans la mer et sur nos plages!", se désole l'association sur X.

Le post est accompagné de deux photos, l'une prise de hauteur pour insister sur la couleur de l'eau de mer, l'autre montrant les nombreux déchets qui se sont accumulés sur une plage marseillaise. Clean my Calanques incite la mairie à "prendre les choses en main et vite".

La mairie a réagi sur le même réseau social par l'intermédiaire de Christine Juste, adjointe en charge de l'Environnement. "Pour identifier des solutions, il faut bien identifier les causes cher Clean My Calanque. D’où viennent tous ses déchets sur nos plages?", questionne-t-elle.

Des déchets venus d'autres communes?

L'élue a rejeté la faute sur les villes qui bordent l'Huveaune, fleuve qui "traverse six communes autres que Marseille avant de se jeter dans la mer. Ce ne sont donc pas tous des déchets ou incivilités de Marseillais!", défend-elle.

Christine Juste, photo à l'appui, prend ainsi l'exemple de déchets reconnaissables: des tuyaux de canalisation utilisés pour le chantier du ValTram à Aubagne. Elle en profite pour inviter les responsables des travaux à "venir les récupérer".

L'adjointe à la mairie de Marseille appelle finalement à la "création d'un réseau secondaire pour gérer les eaux de pluie qui pourront s'avérer un bien précieux les prochaines années et lors des crises de sécheresse".

Mathias Fleury