Marseille: les lieux envisagés pour installer la "salle de shoot"

Un local situé près de l'hôpital de la Conception, était pressenti pour l'ouverture de la structure, mais les riverains et la classe politique s'y sont vivement opposés. D'autres pistes sont envisagées.

C'était une promesse de campagne du Printemps marseillais: ouvrir une salle de consommation à moindre risque pour les usagers de drogue. Pourtant, deux ans plus tard, aucune "salle de shoot" n'a été installée à Marseille. La structure pourrait bien voir le jour dans le quartier Saint-Charles, mais le projet divise les habitants.

Si Myriam souhaiterait qu'elle ouvre "un peu plus loin", Marie, elle, est favorable au choix du lieu: "ce serait pas mal, c'est là où il y a le plus de drogués", déclarent-elles au micro de BFM Marseille.

"Dans le grand centre-ville"

Le choix du lieu est complexe, d'autant que la superficie des locaux doit être de 300m2. Un local situé dans le bâtiment de la rue Saint-Pierre, près de l'hôpital de la Conception, était pressenti pour l'ouverture de la structure, mais les riverains et la classe politique s'y sont vivement opposés.

Un autre emplacement doit donc être choisi. Pour Michèle Rubiola, première adjointe au maire, "la structure doit s'implanter au plus proche de la population concernée, dans le grand centre-ville", déclarait-elle lundi dans La Provence.

À ce jour, d'autres lieux sont à l'étude, comme la friche de la Belle de mai ou le quartier de la Plaine.

Dr Christophe Curatella, psychiatre et addictologue, rappelle l'importance de cette installation. "C'est une première étape pour accéder aux soins et réduire les risques", explique-t-il. "Et pourquoi pas pour réduire la consommation et, plus tard, l'arrêter complètement."

Contactée par BFM Marseille, l'association Asud, mandatée par la mairie de Marseille pour gérer le centre, n'a pas souhaité répondre à nos questions.

Lola Baille et Solenne Bertrand