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Marseille: le catamaran Le Levantin vandalisé sur le Vieux-Port, le préjudice estimé à 600.000 euros

Sans le déclenchement du système de sécurité, le navire aurait pu sombrer dans la mer. Le patron évoque un préjudice quotidien à 15.000 euros.

C'est un bicoque connu des habitués du Vieux-Port. Dans la nuit de samedi 19 août au dimanche 20, le "Levantin", le catamaran spécialisé dans le transport de tourisme à Marseille, a été vandalisé et dégradé par plusieurs individus.

Un travail de professionnels selon le propriétaire

Ce soir-là, les individus se seraient introduits sur le bateau par la mer, avant de sectionner plusieurs tuyaux, provoquant l'inondation du compartiment moteur. Par la suite, la coque du bateau s'est peu à peu gorgée d'eau et le bateau aurait pu sombrer dans la mer sans le déclenchement du système de sécurité.

Pour le propriétaire du bateau, il s'agit d'un travail de professionnel, qui a pour but de déstabiliser son entreprise.

"On est en pleine saison, notre bateau est complet tous les jours. Quelqu'un qui vient saboter le bateau, c'est pour déséquilibrer l'entreprise. Pour moi, il n'y a pas de sujet", grince Sylvain Lefrance, propriétaire du catamaran, au micro de BFM Marseille Provence.

Plus de 600.000 euros de préjudice

L'homme pointe du doigt des pressions reçues depuis plusieurs années concernant son mouillage dans le Vieux-Port. "Ça fait deux ans que j'ai des pressions sur ma place au port. Le succès en France, vous savez que c'est compliqué et aujourd'hui on est une entreprise qui tourne bien. On a été visionnaire sur le transport de passagers, c'est le premier transport de passagers en catamaran", regrette-t-il.

Pour le moment, des diagnostics sont en cours afin de chiffrer l'ampleur des dégâts et le bateau pourrait rester à quai jusqu'à la fin du mois de septembre. De son côté, Sylvain Lefrance affirme qu'"aujourd'hui, on est à 60 chances sur 100 d'arrêter l'exploitation pour toute la saison".

Le patron a chiffré une perte quotidienne de 15.000 euros, soit plus de 600.000 euros au total.

Martin Regley Journaliste