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Marseille: l'incendie mortel à la cité des Rosiers sans lien avéré avec l'état du bâtiment

La cité des Rosiers à Marseille le 31 août 2021

La cité des Rosiers à Marseille le 31 août 2021 - Nicolas TUCAT © 2019 AFP

Lors de l'incendie d'un appartement ce mercredi, un enfant de quatre ans grièvement brûlé, a succombé à ses blessures sur place.

L'incendie qui a provoqué la mort d'un enfant mercredi matin dans une copropriété privée endettée et dégradée de Marseille ne semble pas lié à l'état du bâtiment, a indiqué vendredi le parquet de Marseille.

"Aucun dysfonctionnement électrique"

"Les premières constatations réalisées sur place par les fonctionnaires du service national de police scientifique (SNPS) permettent d'établir que le feu s'est déclaré puis propagé à partir du canapé disposé au centre de la pièce principale", précise dans un communiqué la procureure de Marseille Dominique Laurens.

"Aucun dysfonctionnement électrique" n'a été "constaté dans l'appartement où l'incendie est resté circonscrit. À ce stade des investigations, aucun élément objectif ne permet d'établir que le déclenchement et la propagation de l'incendie aient été liés ou aggravés par l'état du bâtiment", a-t-on ajouté de même source.

Sept personnes étaient présentes dans l'appartement lorsque l'incendie s'est déclaré peu avant 8H00 au neuvième étage et avant-dernier étage d'un immeuble de la cité des Rosiers située dans les quartiers populaires du nord de Marseille. Un enfant de quatre ans grièvement brûlé, a succombé à ses blessures sur place durant sa prise en charge médicale.

La dégradation du bâtiment critiquée

Deux autres enfants âgés de cinq et trois ans, un bébé âgé d'un mois et trois adultes ont subi des brûlures et ont été incommodés à divers degrés par les fumées, a précisé le parquet.

Ce drame avait provoqué de nombreuses réactions dans la classe politique marseillaise, certains élus mettant en cause la dégradation du bâtiment.

Composée de neuf immeubles où résident quelque 3.600 personnes dont 11% de propriétaires, la résidence des Rosiers est considérée comme l'une des 21 copropriétés les plus fragiles de Marseille.

La municipalité avait indiqué en juillet à l'AFP avoir conduit plusieurs interventions pour détecter l'insalubrité dans la cité, précisant que cette action ne pouvait "constituer l'unique réponse à la situation problématique des Rosiers qui, disait-elle, nécessite une action globale et collective avec l'ensemble des institutions compétentes en matière de logement".

G.H. avec AFP