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Marseille: deux policiers du Raid mis en examen pour violences volontaires présumées lors des émeutes

Les deux policiers sont accusés de violences policières volontaires sur un jeune homme de 22 ans qui a perdu un œil lors des violences urbaines il y a quelques mois.

Deux policiers du Raid ont été mis en examen ce mercredi 15 novembre pour des violences policières présumées sur un jeune homme qui a perdu un œil à Marseille en marge des émeutes déclenchées fin juin après la mort de Nahel, a-t-on appris ce jeudi 16 novembre auprès du parquet.

Ils sont poursuivis pour "violences volontaires ayant entraîné une infirmité permanente par personne dépositaire de l'autorité publique", a détaillé auprès de l'AFP le procureur de la République de Marseille, Nicolas Bessone, confirmant l'information de Libération et Mediapart.

Dix policiers poursuivis

Ils ne sont soumis à aucun contrôle judiciaire à ce stade des investigations pilotées par deux juges d'instruction depuis l'ouverture d'une information judiciaire mi-août dans ce quatrième dossier de violences policières présumées à Marseille lors de ces émeutes.

La victime, Abdelkarim Y., 22 ans présente une infirmité permanente après avoir été éborgné, selon lui par un tir de LBD, dans la nuit du 30 juin au 1er juillet.

Son cousin, Mohamed Bendriss, avait lui perdu la vie le lendemain même, alors qu'il circulait à scooter, vraisemblablement après avoir été touché par au moins un tir de LBD. Dans ce dossier, trois autres policiers du Raid, unité d'élite dépêchée dans la deuxième ville de France face aux violences urbaines, ont été mis en examen pour "violences avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner" et placés sous contrôle judiciaire.

Au total, une dizaine de policiers sont poursuivis dans le cadre de quatre affaires de violences policières présumées lors des émeutes à Marseille fin juin, début juillet, après le décès du jeune Nahel, tué quelques jours plus tôt par le tir d'un policier lors d'un contrôle routier à Nanterre en banlieue parisienne.

JMA avec AFP