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Marseille: début de l'opération de nettoyage de la décharge sauvage du chemin de la Madrague-Ville

Trois jours de nettoyage sont nécessaires pour désencombrer le site. La métropole mène l'opération, mais a demandé à la ville de payer la facture.

Marseille s'attaque à sa plus grande décharge sauvage. Depuis ce mercredi et pendant trois jours, une opération de nettoyage est menée pour libérer le chemin de la Madrague-Ville de ses déchets.

Matelas abandonnés, cartons empilés, des sacs en plastique par centaines... Aux portes d'Arenc, dans le 15e arrondissement, le spectacle s'étend sur des dizaines de mètres. Pour dégager les voies, la métropole a réfléchi pendant plus d'un mois à un processus en plusieurs étapes.

Les gravas, pneus et huiles de vidange seront d'abord collecter sur une partie du site. Ensuite, le nettoyage va se concentrer sur les ordures ménagères.

"Là, on a notre prestataire privé Derichebourg qui fait un travail exceptionnel et qui va venir collecter les ordures ménagères des quatre camps de Roms qui se trouvent ici", explique Jean-Yves Sayag, conseiller métropolitain délégué à la propreté sur BFM Marseille Provence.

Une trentaine de personnes de ce prestataire va ainsi épauler les services de la métropole Aix Marseille Provence. Sur un autre endroit du site, encore des gravas, par centaines de tonnes.

"On a dénombré à peu près 300 tonnes de gravats pour un coût estimé à 100.000 euros", précise le conseille métropolitain.

La métropole envoie la facture à la ville

Ce coût est aujourd'hui sujet de discorde à Marseille. BFM Marseille Provence a pu se procurer un courrier de Martine Vassal, présidente de la métropole, daté de ce mercredi. Alors que les opérations de nettoyage ont commencé, elle demande à Christine Juste, adjointe au maire de Marseille en charge de la propreté, de payer la facture.

"La question de la propreté et des dépôts sauvages doit être une question qui nous rassemble", écrit la présidente. "Je demande à mes services d'adresser sans délai la facture à la ville de Marseille pour l'enlèvement, en effet, ce genre d'opérations relève de sa compétence."

Au-delà de la génance visuel, voire olfactive, et des risques sanitaires, une décharge sauvage de la taille de celle située sur le chemin de la Madrague-Ville peut présenter des dangers pour la sécurité. D'où l'importance de nettoyer au plus vite la décharge sauvage. "Aujourd'hui, on est là pour répondre aux attentes des Marseillaises et des Marseillais", conclut Jean-Yves Sayag.

Si les agents d'entretien sont à pied d'œuvre pour déblayer tous les déchets, ils travaillent résignés. "Au fur et à mesure, à chaque fois, comme on nettoie, ils reviennent jeter dans l'après-midi ou dans la nuit", confie Olivier Guillery, agent de nettoyage.

Ce mercredi matin, un riverain est notamment venu interpellé le délégué métropolitain à la propreté pour lui faire part de son ras-le-bol. "On en peut plus, depuis deux ans, à chaque fois cela recommence", a-t-il dénoncé.

Pendant les opérations, la circulation sera restreinte et rouvrira entre les différentes étapes de nettoyage.

Lola Baille et Juliette Moreau Alvarez