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"Je fais très attention": à Marseille, les usagers des bus redoutent les punaises de lit

Certains habitants et chauffeurs de bus ont constaté ces dernières semaines la présence de nuisibles dans les bus. De son côté, la RTM indique avoir mené des opérations de décontamination.

Des punaises de lit dans les bus du Réseau de transport marseillais (RTM)? C'est ce que certains habitants et chauffeurs ont constaté ces dernières semaines. En conséquence, certains usagers, comme Christelle, se déshabillent sur leur balcon avant d'entrer chez eux. Une mesure préventive pour éviter de faire entrer chez elle les nuisibles, mais la situation est de plus en plus problématique au quotidien. 

"Les sorties sont limitées, déclare-t-elle à BFM Marseille Provence. Moi, j'ai un enfant qui est polyhandicapé, donc j'ai 1h30 de trajet entre les bus et les métros pour pouvoir aller le voir. Même si le bus est propre, ils sont envahis."

Christelle redouble de prudence en emmenant le goûter à son fils. "Je fais très attention qu'il n'y ait pas de cafards qui entrent dans le goûter parce que sinon je vais infecter l'institut médicoéducatif où se trouve mon fils", raconte-t-elle.

Elle prend également d'autres précautions, comme de désinfecter son linge. Des mesures qui pèsent lourd dans le budget mensuel de cette habitante du 15e arrondissement de Marseille, environ 300 euros.

Des opérations de décontamination

De son côté, la RTM consciente du problème, a mené des opérations de décontamination successives ces dernières semaines. Selon le réseau de transport marseillais, les punaises de lit ont contaminé uniquement les cabines des conducteurs du réseau au dépôt de La Rose, aucun nuisible n’a été constaté dans les espaces voyageurs.

"Les détections qu'on a faites sont simplement dans les loges de conduite et rien dans les rames et au niveau des clients", précise Denis Costopoulo directeur général adjoint de la RTM en charge de l'exploitation.

Ce dernier précise qu'une grande campagne avec des produits "avec des produits qui peuvent s'avérer toxiques" est menée dans le métro, le 30 avril et le 1er mai, "sur tous les matériels de la RTM".

"En règle général, cela suffit pour limiter le développement de ces nuisibles. Là, il semblerait que les conditions atmosphériques qu'on a eu depuis le 1er mai, entre des pluies et des fortes chaleurs derrière ont aidé à la prolifération".

Marie Debais