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INFO BFMTV. Marseille: un homme autiste, employé comme dealer, séquestré et battu

Police (illustration)

Police (illustration) - AFP

L'homme de 28 a été retrouvé attaché à un radiateur et ligoté. Il avait été interpellé quelques jours auparavant en lien avec des soupçons de trafic de drogue.

C’est une affaire de violence exacerbée liée au trafic de drogue. Un homme de 28 ans a été retrouvé attaché à un radiateur, samedi 11 mai, vers 19h20, par des policiers de la brigade anticriminalité (BAC) de Marseille, a appris BFMTV auprès de la police.

La victime, atteinte d'autisme, a été secourue alors que les fonctionnaires venaient d’interpeller trois jeunes trafiquants de drogue présumés dans le hall d’un immeuble de la cité Consolat, située dans le 15e arrondissement de Marseille. Au cours de leur intervention, les policiers de la BAC ont entendu des hurlements provenant d’un appartement dans un immeuble de cette cité des quartiers Nord.

Des blessures au visage

Dans le même temps, un inconnu, muni d’une arme de poing, a pris la fuite en passant par le balcon de ce logement afin d’échapper aux policiers qui venaient d’y pénétrer. À l’intérieur, la victime, ligotée et attachée à un radiateur, présentait des traces de blessure au visage.

Sous le choc et ayant des difficultés à s’exprimer, l’homme est parvenu à expliquer avoir été enlevé puis séquestré dans cet appartement par des inconnus, avant d’être frappé à plusieurs reprises. Il a ensuite été conduit à l’hôpital.

Une enquête a été ouverte et les investigations ont été confiées aux enquêteurs de la division de la criminalité territoriale (DCT) du service interdépartemental de police judiciaire (SIPJ) des Bouches-du-Rhône.

Soupçonné d'avoir informé la police

Selon les premiers éléments de l’enquête, cet homme autiste avait été interpellé quelques jours avant sa séquestration alors qu’il était suspecté de se livrer à un trafic de drogue. Placé en garde à vue, il avait finalement été remis en liberté sur un vice de procédure.

"Mais ses employeurs ont, semble-t-il, pensé qu’il avait été libéré parce qu’il avait fourni des informations à la police alors que ce n’est pas le cas", confie une source proche de l’affaire. "Ils l’ont ensuite séquestré afin de savoir ce qu’il avait pu dire. Cet homme revient de loin…"

Stéphane Sellami