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Grève des éboueurs à Marseille: la métropole demande au préfet de réquisitionner les agents grévistes

Un camion de poubelle sur le boulevard Eugène-Pierre de Marseille (Bouches-du-Rhône) lors du nettoyage des trottoirs dans le quartier du Camas en mai 2023.

Un camion de poubelle sur le boulevard Eugène-Pierre de Marseille (Bouches-du-Rhône) lors du nettoyage des trottoirs dans le quartier du Camas en mai 2023. - BFM Marseille Provence

A trois jours de l'arrivée de la flamme olympique à Marseille, les poubelles jonchent les rues de plusieurs arrondissements, du fait d'une grève des éboueurs à laquelle participe une majorité d'agents. La métropole demande ce dimanche la réquisition de ces agents.

La métropole veut assainir les rues de Marseille avant l'arrivée de la flamme olympique le 8 mai. Après cinq jours de grève d'une majorité des éboueurs, les déchets s'amoncellent dans les artères de la cité phocéenne. Une situation que déplore la Métropole Aix-Marseille Provence, qui a annoncé ce dimanche 5 mai qu'elle demandait à la préfecture de "réquisitionner les agents actuellement en grève".

Dans un communiqué, la métropole estime que le "comportement irresponsable" des grévistes vise à "ternir l’image de notre territoire et prendre en otage l’ensemble des Marseillais" et ce "à quelques jours de l’arrivée de la flamme olympique dans la cité phocéenne".

"La Métropole s’est pourtant montrée à leur écoute et leur a tendu la main à de multiples reprises pour retrouver le chemin du dialogue et celui de la reprise du travail", assure le communiqué.

La communiqué précise par ailleurs que "des messages insultants et diffamatoires sur des collaborateurs de la Métropole ont par ailleurs été constatés" et qu'"une plainte a été déposée par la Métropole".

Revendications salariales et conditions de travail

Les grévistes estiment de leur côté que le compte n'y est pas. Parmi leurs revendications: une revalorisation du taux de pénibilité de 15% à 30% ou encore la refonte complète de l’offre de service public de propreté urbaine. Des demandes "inadmissibles" pour la Métropole de Marseille.

"Il y a un historique qui n'a jamais été réglé" entre la métropole et les éboueurs, résumait le 9 avril sur BFM Marseille Provence Véronique Dolot, représentante CGT des sections collecte de la métropole. La syndicaliste déplorait également le fait que "les conditions de travail, les tenues, les équipements et les locaux sont complètement indignes".

Sur le volet des revendications salariales, "en clair, tout cumulés, ils travailleraient une heure de moins pour 300 à 400 euros de plus par mois. Vous pensez bien que c'est impossible pour la Métropole. Et je trouve à titre personnel que c'est inadmissible", estimait de son côté auprès de BFMTV Jean-Yves Sayag, conseiller métropolitain (Divers droite) délégué à la propreté, l'hygiène et les décharges sauvages.

La Bélem, le bateau qui transporte la flamme olympique depuis la Grèce, doit arriver le 8 mai dans le Vieux-Port, qui a pour l'occasion été nettoyé en profondeur. De nombreuses célébrations et animations sont prévues dans le secteur et 150.000 personnes sont attendues.

Glenn Gillet