BFM Marseille
Faits Divers

"Une mare de sang": des riverains témoignent après les tirs de kalachnikov cité Saint-Thys à Marseille

Moins de 24 heures après les tirs de kalachnikov qui ont tué une jeune femme dans la cité Saint-Thys de Marseille, des voisins de la victime témoignent.

Une femme était en état de mort cérébrale après avoir été touchée à la tête par des tirs de kalachnikov cité Saint-Thys, dans le 10e arrondissement de Marseille, ce dimanche soir. Elle est morte ce mardi matin, a indiqué le parquet dans un communiqué.

La victime, âgée de 24 ans, se trouvait alors dans sa chambre quand une balle a traversé le mur. Témoins de la scène, des riverains racontent.

"J’étais dans ma cuisine quand j’ai commencé à entendre des tirs, raconte un jeune homme. Je suis parti voir à la fenêtre ce qu’il se passait et j’ai vu un scooter avec deux personnes, avec le passager qui avait une kalashnikov dans la main. Ils prenaient la fuite au moment où je les ai vus."

"Une mare de sang"

Quelques secondes plus tard, il entend sa voisine du dessus crier: "Appelez les pompiers!" Sa mère se rend à l'étage et découvre le corps. Il entre à son tour dans l'appartement.

"J’ai vu le corps, c’était horrible. La victime s’est pris une balle dans la bouche, elle était par terre dans une mare de sang", décrit-il.

Dans un autre appartement habité par une femme de 86 ans, les balles ont aussi transpercé les murs. Le fils de la riveraine a retrouvé des ogives sur le lit de cette dernière. "Si ma mère était dans son lit, elle serait morte à l’heure qu’il est", se désole-t-il.

Un troisième appartement, habité par une femme de 79 ans, a été touché par les tirs, sans faire de blessé, selon la procureure de la République de Marseille.

Les deux personnes en scooter, qui ont tiré en rafale au niveau d'un point de deal, sont en fuite. Une enquête en flagrance a été ouverte des chefs de tentatives d'assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de la commission d'un crime et confiée la police judiciaire.

Cindy Chevaux, Isabelle MIssiaen