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Marseille: Michèle Rubirola annonce sa démission

La maire de gauche de Marseille Michèle Rubirola s'exprime ce mardi devant la presse à l'issue d'une "réunion importante" de sa majorité, a annoncé la mairie dans un communiqué et des sources au sein de l'équipe municipale.

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"J'espère que les Marseillais n'ont pas été dupés"

"Depuis des mois, des rumeurs circulent sur un accord entre Benoît Payan et Michèle Rubirola", s'inquiète Saïd Ahamada, député LaREM des Bouches-du-Rhône. "Si cela s'avérait vrai, les Marseillais auraient été dupés."

"Je ne voulais pas croire ces rumeurs étaient vraies. Mais aujourd'hui, on s'aperçoit que Michèle Rubirola cède sa place", s'interroge t-il, estimant que l'équipe du Printemps Marseillais a perdu "toute crédibilité".

Michèle Rubirola ne quitte pas "l'équipe municipale"

"Je reste une femme engagée au service de ma ville. Si je change de place dans l'équipe, je ne la quitte pas", a par ailleurs insisté l'édile. "Je serai toujours aux côtés de notre équipe".

Benoît Payan comme remplaçant?

"Je suis bien plus attachée à ce projet qu'à un titre. Je sais aujourd'hui que pour que nous réussissions, ce n'est plus à moi de mener le collectif", a poursuivi Michèle Rubirola.

"Je souhaite que Benoît Payan me remplace à la mairie de Marseille", a par ailleurs annoncé la maire démissionnaire. "Depuis le premier jour, nous sommes côte à côte. Nous formons un binôme. Je souhaite que notre binôme continue et s'inverse".

Son premier adjoint socialiste avait déjà assuré un intérim en raison d'une opération subie par l'édile en septembre. Il avait renoncé à être tête de liste aux municipales pour permettre une vaste union de la gauche, d'une partie de la France Insoumise au PS.

"J'ai pris la décision de quitter mes fonctions de maire de Marseille"

"J'ai pris la décision de quitter mes fonctions de maire de Marseille", a confirmé Michèle Rubirola lors de cette conférence de presse alors que l'information avait été révélée par plusieurs médias à la mi-journée.

L'édile a notamment évoqué des raisons de santé, rappelant qu'elle avait dû subir une opération chirurgicale fin septembre.

"J'ai connu dès l'été les premières difficultés liées à ma santé. (...) Ces épreuves (de santé) limitent l'énergie que je peux mobiliser. Etre maire de Marseile c'est 300% de son temps", a déclaré la maire de gauche lors d'une allocution devant la presse

"L'élection a tourné une page", salue Michèle Rubirola

"L'élection a tourné la page d'une période trouble dans l'histoire de Marseille, une page d'affairisme, de clientélisme", salue Michèle Rubirola, lors d'une conférence de presse à la suite d'une "réunion importante de sa majorité".

Michèle Rubirola s'exprime

Michèle Rubirola s'exprime à la suite d'une "réunion importante" de sa majorité.

Qui pour remplacer Michèle Rubirola?

Alors que l'actuelle maire de Marseille devait présenter sa démission ce mardi après-midi, l'identité de son remplaçant n'est pas encore connu.

Si tous les regards se tournent vers son premier adjoint Beoit Payan, la figure de ce dernier reste assez discutée puisqu'au moment de l'élection municipale, le socialiste n'avait pas réussi à fédérer au sein même du Printemps marseillais.

En outre, d'autres personnalités politiques peuvent tenter leur chance. Samia Ghali avait par exemple pesé lors de l'élection en apportant à Michèle Rubirola les voix manquantes. Toutefois, sa personnalité reste clivante et l'actuelle deuxième adjointe revendique sa liberté et ses ambitions. 

Olivia Fortin, quatrième adjointe peut quant à elle jouer la carte du rassemblement face à Benoit Payan. Peu connue du grand public, elle est la tombeuse de Martine Vassal dans le 4ème secteur (6ème et 8ème, fief de Gaudin et de sa dauphine). 

Un vote de l'ensemble des conseillers municipaux est indispensable pour installer la ou le nouveau maire. ll doit intervenir dans les 15 jours suivant la démission. 

Bruno Gilles assure que Marseille "n'a pas de maire depuis 6 mois"

Conseiller municipal LR à Marseille, Bruno Gilles a lui aussi réagi à la démission de Michèle Rubirola auprès de BFMTV. Selon lui, la situation politique de la cité phocéenne est actuellement délicate.

"La ville n’est pas dans un bon état puisqu’elle n’a pas de maire depuis 6 mois. Il y a plusieurs gauches qui ont fait le Printemps marseillais, le choix de Payan mènerait une certaine dissonance, que feront les troupes de Ghali ? Et enfin depuis de nombreux mois il y a cette petite musique écrite dans certains articles de presse, de dire que madame Rubirola ne voulait pas ce poste, n’était pas faite pour", développe-t-il.

François-Michel Lambert rend hommage à Michèle Rubirola

A l'antenne de BFMTV, le député ‘Liberté et territoire’ des Bouches-du-Rhône a rendu hommage à celle "qu'il accompagne depuis le début."

"Elle incarne cet esprit commun du Printemps marseillais, c'est l’incarnation parfaite, elle a pu rassembler pour réussir à gagner cette ville. C’est ça son idée, le collectif, sa personne n’est pas importante et elle a d’autres valeurs dans des quartiers difficiles. Elle est dans une situation personnelle difficile du fait de son opération de septembre."

En outre, toujours selon l'élu, ce départ ne serait pas dû à des raisons politiques.

"On a tous en tête Gaudin qui espérait mourir debout maire de Marseille, on a tous ces hommes qui n’imaginent leur vie qu’à travers la politique. Il faudrait ces idées de femmes pour qui la politique est un engagement pour les autres et pas pour se servir, elle est remarquable et incarne ce que doit être la politique d’aujourd’hui", ajoute-t-il.

"Un arrangement qui floue les Marseillais" pour Stéphane Ravier

Les réactions se multiplient. Ce mardi après-midi, Stéphane Ravier, président du groupe Rn au Conseil municipal de Marseille a dénoncé "un mauvais coup fait à la démocratie et aux Marseillais en particulier."

"C’est un arrangement entre amis, je crois qu’il n’a jamais été question en réalité que Michèle Rubirola soit maire, et que parce qu'il y a eu des exigences de boutiques d’états-major. Le PS s’est mis en retrait pour sortir du bois le moment venu, c’est ce qui se passe aujourd’hui. C’est le plan qui a été prévu et qui n’a pas été présenté aux Marseillais, qui ont été floués", a-t-il ajouté.

Pour lui, un nouveau vote est indispensable.

"C’est pour cela que je demande un retour aux urnes, ce n’est pas avec ce genre de méthodes qu’on va redorer le blason de la politique."

Une démission pour raisons "de santé"

Quelques heures après l'annonce du départ de Michèle Rubirola, le Secrétaire national d'Europe Écologie Les Verts Julien Bayou confirme que cette démission était liée à des problèmes "de santé."

C'est une "démission pour question de santé", a indiqué le membre du parti écologiste - dont elle avait été suspendue plusieurs semaines pour avoir concouru au premier tour contre la liste officielle d'EELV. Selon plusieurs médias, son premier adjoint socialiste, Benoît Payan, qui avait déjà assuré un intérim en raison d'une opération subie par l'édile en septembre, va devenir maire.

Claire Pitollat dénonce "un hold-up électoral"

Sur l'antenne de BFMTV, la députée LaREM des Bouches-du-Rhône Claire Pitollat a fait montre de sa colère après l'annonce de la démission de Michèle Rubirola.

"C'est une élection volée aux Marseillais, le Printemps marseillais nous fait la preuve de son hold-up électoral, et la gauche s’est associée à l’extrême-gauche dans un pur calcul électoral. [...] Je l'ai dénoncé durant la campagne, ils défendent le progressisme, mais le nombre d'Insoumis dans cette liste est contraire aux pensées progressistes", a-t-elle martelé.

En ce qui concerne le nom du probable futur maire de la ville, l'actuel premier adjoint Benoit Payan, Claire Pitollat estime que "ce n'est pas satisfaisant."

"Il faut repasser par les urnes, il faut respecter les Marseillais. [...] Je vais continuer à exprimer cette position, un vol électoral, je vais m’exprimer au niveau du gouvernement, du préfet, pousser afin que les Marseillais aient le maire qu’ils méritent."

Pourquoi Michèle Rubirola démissionne-t-elle?

Si cette décision semble surprenante au premier abord, elle est toutefois prévisible. Politiquement, Michèle Rubirola était censée incarner une coalition appelée le Printemps marseillais, qui devait fédérer de la gauche au centre-gauche en passant par les écologistes. En réalité, il se dit que l'élue n'a jamais réussi à rassembler toutes ces causes, et qu'elle se serait même fait phagocyter par sa majorité sur certains dossiers.

Depuis plusieurs semaines, Michèle Rubirola avait en elle-même disséminé, lors de ses interventions, quelques éléments indiquant que son passage à la mairie serait en réalité assez bref.

Pas de nouvelle élection

En cas de démission, le nouveau ou la nouvelle maire doit être élu lors d'un vote du conseil municipal. A priori, il n'y aura pas de nouvelle élection des citoyens à Marseille.

Benoît Payan, nouveau maire de Marseille?

Le socialiste Benoît Payan, premier adjoint de Michèle Rubirola, pourrait lui succéder, selon des sources concordantes à BFMTV.

Aux dernières élections, Benoît Payan, leader du PS local, avait renoncé à être tête de liste aux municipales pour permettre une vaste union de la gauche, d'une partie de la France Insoumise au PS.

Elue en juillet

Médecin et écologiste, Michèle Rubirola avait été élue le 4 juillet par le conseil municipal après la victoire aux dernières municipales d'une coalition de gauche, "Le Printemps marseillais", qui avait mis fin à vingt-cinq années au pouvoir de la droite conduite par l'ancien maire Jean-Claude Gaudin.

Elle avait été absente durant plusieurs semaines en septembre pour des problèmes de santé et avait été remplacée par son premier adjoint le socialiste Benoît Payan.

La maire de Marseille va démissionner

La maire de Marseille Michèle Rubirola va démissionner ce mardi, rapportent plusieurs sources à BFMTV. L'élue devrait en informer sa coalition, le Printemps marseillais, en début d'après-midi.

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