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"Des peuples frères": en visite en Ukraine, Benoît Payan signe un plan d'aide avec Volodymyr Zelensky

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, et le maire de Marseille, Benoît Payan.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, et le maire de Marseille, Benoît Payan. - Benoît Payan/Twitter

L'édile de Marseille, membre d'une délégation comprenant plusieurs maires européens, a validé un traité devant faciliter la coordination de l'aide humanitaire et la reconstruction du pays.

Marseille était déjà jumelée à Odessa depuis 50 ans, la voilà désormais liée à Kiev. Au même titre que les maires d'Athènes, Florence, Helsinki, Lyon, Oslo, Riga et Tirana, membres de la délégation d'Eurocities, Benoît Payan était en déplacement dans la capitale ukrainienne ce vendredi.

L'édile de la Cité phocéenne et ses homologues y ont rencontré Vitali Klitschko, maire de Kiev, et ont conclu avec le président, Volodymyr Zelensky, un protocole d’accord de reconstruction durable des villes ukrainiennes.

"Nous écrivons dès aujourd’hui notre avenir commun et comme nous aidons Odessa nous aiderons Kiev", promet Benoît Payan dans une série de tweets, illustrée par un cliché de sa poignée de main, tout sourire, avec Volodymyr Zelensky. Et l'édile de d'affirmer: "Le peuple de Marseille et celui de Kiev sont des peuples frères".

"Jumelage exceptionnel"

Le texte fixe des objectifs multiples. Le premier et le plus urgent: permettre "une meilleure coordination des circuits d'aide humanitaire entre les villes européennes et les villes ukrainiennes", résume un communiqué diffusé par la municipalité marseillaise.

De plus, cet accord "entend mettre sur pied des actions conjointes et réaffirme l’ambition de permettre, dès le rétablissement de la paix, une réhabilitation rapide, écologique mais aussi respectueuse de l’État de droit ainsi que des droits civiques et sociaux des populations".

Pour ce qui est plus précisément de Marseille, le "jumelage exceptionnel" paraphé par Benoît Payan et Vitali Klitschko doit faciliter le lancement d'un programme d'action "dans les domaines de la sécurité civile, de la culture et du patrimoine, de la construction d’établissements éducatifs, de la santé et de la promotion de la paix".

"Nous ne nous arrêterons pas là"

La municipalité mettra ainsi à disposition de l'Ukraine ses marins-pompiers pour faciliter la reconstruction. Une quinzaine de véhicules appartenant au bataillon ont par ailleurs déjà été livrés sur le territoire en guerre.

La Ville se dit également prête à apporter son expertise aux Ukrainiens, pour "reconstituer notamment leurs archives et rétablir leur patrimoine culturel et historique".

Depuis le 24 février, date à laquelle Vladimir Poutine a ordonné à ses troupes d'envahir l'Ukraine, la Cité phocéenne a déjà fait montre de solidarité à l'égard des réfugiés. Un certain nombre d'entre eux ont été accueillis, 450 tonnes de dons ont fait le chemin inverse et plusieurs milliers de repas ont été distribués à Marseille.

Plus symboliquement, la municipalité phocéenne a installé "l'ancre-coeur" offerte par la mairie d'Odessa sur le parvis de l'hôtel de ville. Deux semaines plus tard, Marseille a ratifié l’appel de Marioupol condamnant l’agression russe, aux côtés d’une centaine d'autres villes. Et Benoît Payan de jurer: "Nous ne nous arrêterons pas là".

Florian Bouhot Journaliste BFM Régions