Château de la Buzine: Benoît Payan rappelle que la bâtisse "n'appartient pas" à Nicolas Pagnol

Le maire de Marseille indique qu'il va s'occuper "lui-même" de la gestion du château rendu célèbre par Marcel Pgnol et qu'il en fera "un fleuron de la culture à Marseille".

Après plusieurs jours de polémique, la mairie de Marseille a finalement fait marche arrière. La ville a annoncé ce jeudi qu'elle comptait reprendre la gestion des activités artistiques et culturelles du château de la Buzine, rendu célèbre par l'écrivain Marcel Pagnol.

Elle avait pourtant indiqué vouloir proposer en conseil municipal que cette gestion revienne au Centre de culture ouvrière, après avoir passé plusieurs années entre les mains de Nicolas Pagnol. Une décision qui avait fait l'effet d'une douche froide au petit-fils de l'auteur.

"Je vais m'occuper moi-même du château de la Buzine et je vais moi-même en faire un fleuron de la culture à Marseille", confirme Benoît Payan, le maire de Marseille, à La Provence ce vendredi.

L'élu indique vouloir y organiser "des conférences" et explique qu'il ira "probablement" lui-même lire les textes de Marcel Pagnol, qu'il considère comme étant "parmi les plus beaux de la littérature française".

Un patrimoine "massacré"

Benoît Payan martèle aussi que le château "n'appartient pas" à Nicolas Pagnol, qui souhaite en maintenir la gestion.

"Il n'est pas question de le chasser. Je rappelle que le château ne lui appartient pas. Et que ce patrimoine important a été massacré suite à la décision des héritiers de Marcel Pagnol de le vendre à Kaufman&Broad", déclare-t-il.

Il fait ainsi référence à la vente du château par Marcel Pagnol lui-même en 1973 au promoteur immobilier, après que le lieu soit devenu inhabitable en raison des multiples activités et occupations depuis la Deuxième Guerre mondiale. Plus de 200 villas ont été construites sur le terrain et le château n'était plus qu'une "ruine sans toit ni charpente, qui, vandalisée, se détériore rapidement", rappelle le site du château.

Sur Twitter, Nicolas Pagnol avait réagi jeudi soir à la décision de la mairie, rappelant qu'il "préside l'association de la Buzine bénévolement", qu'il n'a pas de logement de fonction et qu'il "n'en revendique aucunement la propriété foncière".

Une "erreur" administrative

Benoît Payan justifie sa décision de passer la gestion du château sous régie municipale par une "erreur" administrative dans la procédure et des "pressions".

"J'ai voulu que la procédure soit sécurisée de bout en bout parce que j'estime qu'il faut respecter la loi" explique-t-il, ajoutant: "Je ne souhaite pas avoir la visite des gendarmes ni de perquisition".

Emilie Roussey