Bouches-du-Rhône: SOS Racisme porte plainte contre trois établissements de nuit

Selon l'association, les trois établissements, testés cet été à Marseille et Aix-en-Provence, ont refusé d'accueillir des gens en raison de leur couleur de peau.

C'est un sujet grave dénoncé par SOS Racisme. Cet été, l'association a réalisé une étude sur trois boîtes de nuit à Marseille et Aix-en-Provence. Selon elle, les trois auraient refusé l'entrée de leurs établissements à des personnes à cause de leur couleur de peau. SOS Racisme indique porter plainte contre ces trois établissements.

Jusqu'à trois ans de prison

Pour mener leur opération de testing, les membres de SOS Racisme se sont séparés en trois groupes de trois personnes réparties en fonction de leur couleur de peau. Ils ont ensuite essayer d'accèder à "trois établissements privés: une plage privée, un bar et une boîte de nuit" dans le but de savoir s'ils discriminaient la clientèle.

C'est vu comme une pratique totale normalement d'avoir à l'entrée d'un bar ou d'une boîte un physionomiste ou un vigile qui va sélectionner à la tête du client. Très souvent, ça résulte de stéréotypes racistes qui sont perpétués dans la société et ce sont toujours les mêmes qui en pâtissent", assure Aurore Barbier, coordonnatrice de SOS Méditerrannée Marseille.

Des opérations detesting fréquentes

La plainte sera déposée ce jeudi 15 décembre par SOS Racisme au tribunal judiciaire de Marseille. Un gérant d'établissement qui discriminerait ses clients, s'expose à trois ans de prison et 45 000 euros d'amende.

Au mois de juillet dernier, SOS Racisme avait mené des testings similaires à Marseille et sur une partie de la Côte d'Azur, notamment dans la commune de Juan-les-Pins. Les membres de l'association avaient alors pris soin de filmer les opérations. Les images avaient été diffusées et l'association avait alors indiqué déposer plainte pour discrimination.

Julien Mancini avec Thibault Nadal