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Bouches-du-Rhône: après consultation des habitants, le maire de Simiane-Collongue parrainera Éric Zemmour

Estimant que "la démocratie est en danger", l'édile a organisé une consultation auprès de ses concitoyens pour savoir quel candidat parrainer.

Une urne installée dans la mairie. Les habitants de Simiane-Collongue, dans les Bouches-du-Rhône, ont été appelés à donner un premier avis sur l'élection présidentielle ce lundi. Le maire LR de la commune, Philippe Ardhuin, les a consultés pour savoir quel candidat parrainer.

Résultat des courses: Éric Zemmour arrive en tête avec 280 "voix", ce qui représente 5% du corps électoral, précise le maire à BFM Marseille Provence. C'est donc le candidat d'extrême droite qui recevra le parrainage de Philippe Ardhuin, lequel affirme qu'il va "suivre" le "conseil" de ses concitoyens.

"Je tiens à rappeler que ceci est pour un parrainage. Ce n'est pas un soutien de la population pour ce candidat mais c'est un acte pour la démocratie. Il faut absolument que les candidats qui représentent des millions d'électeurs potentiels puissent avoir leurs 500 signatures", a expliqué le maire de Simiane-Collongue à BFM Marseille Provence.

"Une consultation", pas un "vote"

Invité sur notre plateau le 25 février dernier, Philippe Ardhuin avait expliqué organiser cette consultation car, selon lui, "la démocration est en danger" si tous les candidats n'obtiennent pas leurs parrainages. Le maire de Simiane-Collongue souhaite retourner à l'anonymisation de ces derniers.

Dans le Var, la préfecture avait jugé "illégale" la consultation citoyenne du maire de Sainte-Anastasie-sur-Issole pour savoir quel candidat parrainer.

"Le parrainage d'un candidat à l’élection présidentielle est un acte personnel et volontaire du maire, qu’il ne peut pas déléguer", avait rappelé la préfecture.

À Simiane-Collongue, l'édile avait souligné que son initiative "(n'était) pas un vote" mais "une consultation". "Le parrainage, c'est du ressort du maire", avait-il affirmé sur notre antenne.

Ce mardi, Marine Le Pen, Éric Zemmour ou encore Christiane Taubira n'avaient toujours pas récolté les 500 parrainages nécessaires pour être officiellement candidat à l'élection présidentielle.

Marine Langlois