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Aubagne: des habitants désemparés s'inquiètent du risque d'effondrement de leur immeuble

Le bâtiment présente des fissures et des travaux ordonnés n'ont pas été réalisés.

Ils redoutent un drame et lancent un appel à l'aide. Les 14 habitants, dont 9 enfants, d'un immeuble de la commune d'Aubagne craignent que le bâtiment qu'ils occupent ne s'effondre. Au mois d'octobre dernier, l'une des résidentes a alerté les sapeurs-pompiers, tant elle a jugé la situation critique. Les logements ont alors aussitôt été évacués.

Le locataires ont été autorisés à regagner leurs logements une dizaine de jours après les faits. Mais un expert a donné un mois à la propriétaire des lieux pour faire un diagnostic, remplacer un faux plafond qui représente un danger et faire poser des jauges pour suivre l'évolution des fissures.

"On vit dans un cauchemar"

Plus d'un mois après l'évacuation, les habitants déplorent un statu quo. "Rien n'a été fait, pas de travaux. Mon plafond menace de s'effondrer. On ne sait pas ce qui va être fait, si ça va être fait", regrette Virginie, qui occupe l'un des appartements de l'immeuble, au micro de BFM Marseille Provence. Cette dernière dénonce par ailleurs l'inertie de la propriétaire, mais également de la municipalité.

"On vit dans un cauchemar. Je n'en dors pas de la nuit. La cage d'escalier me fait de plus en plus peur, étant donné les fissures apparentes qu'on y voit. Nous n'avons eu aucun contact avec la mairie. La mairie se fout complètement de nous", lâche-t-elle.

Même son de cloche du côté du collectif d'habitants qui s'est formé au lendemain de l'évacuation de l'immeuble. "On peut se demander ce que font les services publics depuis plus d'un mois. Il y a eu un arrêté qui a été pris qui disait de regagner les logements. Nous avons rencontré à ce moment-là des représentants de la mairie d'Aubagne qui nous ont écoutés attentivement, qui ont pleuré avec nous, mais rien ne s'est passé", affirme Marie-Laurence Nouari, membre dudit collectif.

De son côté, la mairie assure, sous le contrôle des sapeurs-pompiers et d'architectes, que le bâtiment se trouve dans le même état qu'il y a un mois et qu'il ne présente aucun risque de s'effondrer.

Fabio Marletta et Sarah Boumghar