BFM Marseille
Marseille

Aix-Marseille: dernier syndicat à poursuivre la grève des éboueurs, la CGT suspend son mouvement

Des poubelles s'amoncellent dans une rue de Marseille, le 30 septembre 2021

Des poubelles s'amoncellent dans une rue de Marseille, le 30 septembre 2021 - Christophe SIMON © 2019 AFP

La CGT avait refusé de signer la première proposition d'accord autour d'un passage aux 35 heures, soit 1.607 heures par an.

La CGT a annoncé vendredi dans un communiqué la suspension de son mouvement de grève des éboueurs au sein de la métropole Aix-Marseille-Provence et l'entrée dans une phase de négociation avec la collectivité.

Mobilisés sur la question du temps de travail et de l'application des 35 heures, les éboueurs de la Métropole avaient entamé un mouvement de grève fin septembre, pour certains, notamment la CGT, dès le 23 au soir.

Le 1er octobre, à la veille du week-end, les tournées de collecte avaient commencé à reprendre après un accord entre la Métropole, le puissant syndicat majoritaire Force Ouvrière et la FSU.

150 euros supplémentaires pour dimanche travaillé

La CGT avait en revanche refusé de signer la proposition d'accord autour d'un passage aux 35 heures, soit 1.607 heures par an, avec une décote de 9,5% pour tenir compte de la pénibilité du travail des agents de collecte et de propreté. La grève s'était donc poursuivie dans certains secteurs de Marseille, à Istres ou encore à Martigues.

"Suite à une réunion entre notre organisation syndicale et la direction de la métropole, nous avons acté une phase de négociation, sur la base de nos revendications, jusqu'à ce qu'un accord soit trouvé", a annoncé vendredi la CGT dans un communiqué.

Parmi leurs demandes figurent notamment un temps de travail hebdomadaire de 32 heures et de 28 heures pour les agents "sous contraintes de cycles particuliers et exerçant des missions pénibles", ou encore le versement de 150 euros supplémentaires par dimanche travaillé.

60 éboueurs réquisitionnés

Dans son rapport divulgué jeudi, la Chambre régionale des comptes avait notamment souligné la difficulté d'évaluer le temps de travail réel des agents et pointé l'absence de badgeuse.

Lundi, de violents orages s'étaient abattus sur la ville et avaient emporté des tonnes de déchets, qui s'étaient accumulés en raison de la grève, vers la mer Méditerranée, et avaient été en partie rejetés sur les plages. Face aux "milliers de tonnes de déchets" toujours dans les rues, la préfecture de police, fait rare, avait annoncé mercredi la réquisition d'une soixantaine d'éboueurs.

M.L. avec AFP