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"Une situation assez compliquée": depuis dix jours, un bus paralyse toute une rue de Collonges-au-Mont-d'Or

Un mur s'est écroulé sur un bus TCL, le 1er avril dernier, dans la commune de Collonges-au-Mont-d'Or (Rhône). Dix jours plus tard, le bus est encore sur place.

Le 1er avril dernier, un mur s'est écroulé sur un bus TCL à Collonges-au-Mont-d'Or (Rhône). Dix jours plus tard, le véhicule est toujours sur place dans la rue de la République. Et les commerçants sont les premiers à en pâtir.

"On est un peu dans l'incompréhension, on ne comprend pas pourquoi le bus est encore là", s'étonne Thomas, traiteur dont la boutique est située juste en face du bus accidenté.

"Cela freine les clients qui instinctivement ne viennent plus puisqu'ils ne peuvent plus passer et se garer", affirme le commerçant, qui décrit une "situation assez compliquée, avec une baisse d'activité et un manque de passage".

Depuis l'accident, seul un trottoir est en effet accessible pour permettre aux clients d'accéder aux différents commerces.

"Dix jours c'est très long quand on est commerçant. On est tous impactés, que ça soit le bureau de tabac, la fromagerie, la boucherie, l'opticienne, la pharmacienne, les restaurateurs", renchérit Marjorie, responsable de la boulangerie Maison Joubert.

Le propriétaire du mur sommé de réparer et déblayer

"On sent bien qu'il y a une baisse de chiffre d'affaires, une baisse de fréquentation", poursuit-elle. Un constat partagé par Franck, responsable de la boucherie-charcuterie: "La vie du village est bien perturbée, le chiffre s'en ressent également un petit peu forcément."

En attendant un retour à la normale dans la commune, le maire a pris un arrêté pour interdire la circulation dans la rue, alors qu'une partie du mur "située du 16 au 23 rue de Trêves-Pâques donne des signes d'inclinaison".

"Les services municipaux et métropolitains travaillent conjointement pour assurer la sécurité du site et de ses abords, ainsi que pour la remise en état le plus rapidement possible", écrivait la municipalité, sur ses réseaux sociaux.

Depuis contacté par BFM Lyon, le maire Alain Germain a expliqué qu'une expertise judiciaire dans le cadre d'une mise en péril a été lancée "dès le lendemain de l'accident".

"L'expert judiciaire est passé le jeudi 4 avril et a rendu son rapport le vendredi. Sa conclusion est que le mur devant la boucherie (celui qui s'est effondré sur le bus) est très très éboulé et que cela a déstabilisé le grand mur, tandis que des fentes inquiétantes sont apparues au niveau de la fromagerie et du salon esthétique", décrit l'édile de Collonges-au-Mont-d'Or.

"C'est au propriétaire du mur de le faire réparer, il est en attente de devis de son assureur", continue le maire, qui explique que la responsabilité du déblayage lui incombe tout autant. Ce n'est qu'après le déblayage entrepris par le propriétaire du mur écroulé que "le bus pourra être enlevé par les agents TCL".

"Même si le bus est enlevé, la circulation ne va pas rependre tant que la sécurité n'est pas assurée. (...) Il faut trouver une solution technique. On fait le maximum pour que ça aille vite. J'espère que ce sera réglé en fin de semaine prochaine", conclut Alain Germain.

Chloé Bounameaux et Solenne Bertrand