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Trottinettes en libre-service à Lyon: les opérateurs Dott et Tier reconduits jusqu'en 2027

Un usager de trottinette à Lyon.

Un usager de trottinette à Lyon. - BFM Lyon

Le nouveau contrat sera effectif dès le mois de mars pour une durée de quatre ans.

On prend les mêmes et on recommence. Ce mercredi, la ville de Lyon a annoncé les deux opérateurs de trottinettes électriques en libre-service retenus après un appel à projet lancé en 2020 et qui exigeait le respect de quatre enjeux "phares" : le respect de l’espace public, la sécurité des personnes, l’exemplarité environnementale et la justice sociale.

"Au regard de ces quatre enjeux, l’analyse des dossiers a conduit la Ville de Lyon à sélectionner deux entreprises : Dott et Tier Mobility", a expliqué la municipalité dans un communiqué.

Pas de changement donc dans la capitale des Gaules qui conserve les deux mêmes opérateurs qu'actuellement.

Mise en service au mois de mars

D'une durée de quatre ans, le nouveau contrat commencera en mars 2023. L'année dernière, 456.000 usagers ont emprunté des trottinettes électriques à Lyon.

"Les deux opérateurs retenus proposeront des services très complets avec une attention particulière portée à la sécurité des usagers et non-usagers, l’organisation de l’espace public et la durabilité des engins", s'est félicité Valentin Lungenstrass, adjoint au Maire de Lyon délégué aux mobilités, à la logistique urbaine et aux espaces publics.

Et d'ajouter: "je me réjouis de leur engagement pour créer de l’emploi durable en s’appuyant aussi sur des partenariats en matière d’insertion professionnelle."

De leur côté, les deux entreprises ont tenu à remercier la ville de Lyon pour la "confiance renouvellée".

"Nous avons porté un projet ambitieux alliant sobriété et sécurité sous l’impulsion de l’équipe municipale, partenaire exigeant et attentif. Nous sommes prêts à servir 4 ans de plus, la ville de Lyon, les Lyonnaises et Lyonnais, et permettre, à notre échelle, à la ville d’atteindre ses objectifs de neutralité carbone", a exposé Manon Pagniez, directrice régionale de Dott France.

"Avec une nouvelle autorisation étendue à 4 ans, la Ville réaffirme l’utilité de notre service comme un levier essentiel de la transition écologique, notamment pour atteindre son objectif de neutralité climatique en 2030", s'est également félicité Franck Guerniou, responsable Tier mobility pour la ville de Lyon.

Des engagements urbains et sécuritaires

Avec ce nouveau contrat, la ville entend améliorer quatre points majeurs : le respect de l’espace public, la sécurité des personnes, l’exemplarité environnementale et la justice sociale.

Alors, dès le mois de mars, "le stationnement des trottinettes dans des aires dédiées sera étendu" explique-t-elle.

Pour cela, 24 stations ont été réalisées en janvier 2023 dans le 1er et 4e arrondissements et viendront s'ajouter aux 271 déjà existantes. La municipalité prévient "qu'en dehors de ces emplacements, il ne sera pas possible de mettre fin à la location" et l'utilisateur devra "prouver par une photo que la trottinette est correctement stationnée".

Autre objectif, préserver les espaces piétons. Pour cela, "les opérateurs utiliseront majoritairement des vélo-cargo pour les opérations de maintenance et de régulation et ainsi éviter d’encombrer l’espace public", précise la municipalité.

Côté sécurité, les 20 km/h et le contrôle de l'âge (18 ans requis) seront maintenus. Au niveau des nouveautés, un mode débutant sera mis en place et bridera les véhicules à 15 km/h pour les premiers trajets. Pour inciter au port du casque, un système tarifaire sera également mis en place.

Les soirs, "un test de réactivité obligatoire devra être effectué pour éviter toute conduite en état d'ébriété".

La ville indique que les "trottinettes seront immatriculées pour une identification plus simple des contrevenants et faciliter l’application de sanctions par les opérateurs".

Cette résolution sécuritaire intervient quelques mois après plusieurs accidents mortels survenus dans les rues lyonnaises, notamment après la mort de deux adolescents le 22 août dernier, fauchés par un camion.

Une volonté sociale et environnementale

Dans leur volonté de diminuer les émissions de CO2, la ville a exigé des deux opérateurs un engagement environnemental fort.

Pour cela, "les trottinettes mises à disposition seront des modèles robustes, adaptés à l’utilisation intensive du libre-service. En parallèle, les opérateurs continueront d’assurer la réparation des trottinettes. Ces deux mesures permettront d’allonger la durée de vie des trottinettes passant de 4 ans actuellement à 5 ou 7 ans selon les opérateurs", explique la mairie.

Autre point important et polluant : la gestion des batteries électriques, qui seront "prises en charge en fin de vie pour du réemploi dans des usages moins exigeants (notamment pour des trottinettes personnelles) ou reconditionnées par des entreprises françaises".

Pour éviter que des trottinettes ne soient jetées à l'eau, "aucun point de stationnement n’est prévu à proximité des fleuves", précise la municipalité qui explique que si c'était le cas, "les opérateurs assureront la repêche de l’engin".

Autre point sur lequel la municipalité a souhaité appuyer : la justice sociale. "100% des équipes des opérateurs seront salariées. Les entreprises s’engagent à ne pas avoir recours à l’auto-entreprenariat", précise la ville. Qui plus est, Dott et Tier "recruteront et formeront des salariés en insertion professionnelle, pour favoriser le retour à l’emploi".

Pour finir, les opérateurs sont engagés à mettre en place une tarification solidaire et prévoient "-75% sur les trajets ou les forfaits pour les bénéficiaires du contrat TCL solidaire gratuit".

Martin Regley