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Rhône: le député LaREM Jean-Luc Fugit à nouveau menacé de mort

Le député LaREM du Rhône Jean-Luc Fugit

Le député LaREM du Rhône Jean-Luc Fugit - ROMAIN LAFABREGUE / AFP

Le député rhodanien a partagé dans un communiqué, trois nouveaux messages dans lesquels il est menacé de mort. Ces mails font suite aux débats parlementaires concernant le pass sanitaire.

Le député du Rhône Jean-Luc Fugit a fait l'objet de nouvelles menaces de mort reçues par mail, a-t-il annoncé dans un communiqué ce jeudi. Ces dernières semaines, alors que les députés débattaient sur l'instauration du pass vaccinal désormais en vigueur, l'élu du Rhône a reçu des messages particulièrement menaçants à plusieurs reprises. Les termes: "tu vas tomber sous le coup des balles", et "ta tête sera décapitée avec la hache", font partie des menaces reçues par le député il y a près de deux semaines.

Un appel à un "débat public apaisé"

Ce jeudi, Jean-Luc Fugit a découvert un nouveau message de menaces dans sa boîte mail avec pour objet: "Je vais te coincer, tu vas mourir". L'auteur du message particulièrement virulent, écrit notamment: "tu as voulu t'amuser avec notre liberté, tu devras le payer, peu importe que tu sièges toujours à l'Assemblée ou non, je vais t'arracher la vie", faisant ainsi référence au vote du pass vaccinal, adopté par les députés le 16 janvier dernier.

Ce n'est pas la première fois que l'élu LaREM est confronté à ce genre de messages. Il affirme avoir reçu quinze menaces de mort depuis le mois de juillet 2021 et les premiers débats à l'Assemblée nationale sur l'instauration d'un pass sanitaire.

Le député dit aujourd'hui vouloir dévoiler ces nouvelles menaces afin “d'appeler à un débat public apaisé".

"En démocratie aucun citoyen ne devrait être menacé quels que soient ses opinions, ses convictions, ses engagements", s'insurge-t-il.

La violence et la menace inacceptables

Il assure par ailleurs avoir échangé avec certains habitants opposés au pass vaccinal, dans “l’écoute et le respect mutuel”. Il rappelle par ailleurs être ouvert au dialogue et au débat avec les personnes d'opinion divergente.

"Si je peux entendre que la critique se fasse parfois de manière véhémente ou passionnée, la violence ou la menace ne saurait être une manière acceptable de s'exprimer", souligne-t-il dans son communiqué.

Jean-Luc Fugit n'est pas le seul député à avoir reçu récemment des menaces de mort en raison de son positionnement sur le pass sanitaire ou vaccinal. Dans le Rhône, la députée (MoDem) Blandine Brocard, avait annoncé avoir porter plainte au début du mois de janvier après avoir reçu le même type de message. Elle avait appelé "à ne pas laisser passer" ces menaces.

Le mois dernier, la député (LaREM) Aurore Bergé, également concernée par le sujet, avait souhaité dans le JDD, "un front commun contre la violence dans le débat public" et avait demandé "une prise de conscience collective" concernant les violences envers les élus.

Gauthier Hartmann