Rhône: la Nupes réclame une enquête sur les violences des groupuscules d'ultra-droite lyonnais

Les quatre députés de la Nupes dans le Rhône ont co-écrit une lettre adressée au ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.

Un appel lancé au ministre de l'Intérieur. Les quatre députés de la Nupes dans le Rhône ont demandé ce mercredi une enquête approfondie sur les agissements et les violences des groupuscules d'ultra-droite à Lyon. Samedi dernier, des membres de l'ultra-droite ont perturbé la manifestation contre les violences faites aux femmes.

"Il s’agit de la quatrième fois en trois ans que de tels agissements ont lieu lors de manifestations féministes et LGBTQIA+ à Lyon", dénoncent les quatre députés dans un courrier adressé à Gérald Darmanin, que BFM Lyon a pu consulter.

Des accusations démenties par le collectif Nemesis, un groupe féministe identitaire.

"Ils se sentent à tout prix en liberté d'action et de parole"

Les quatre élus de gauche ont demandé un rendez-vous à Gérald Darmanin un rendez-vous afin de connaître les dispositions que compte prendre l'Etat pour lutter contre l'extrême droite dans la capitale des Gaules.

"On sait qu'il y a plusieurs groupes, qui sont encore actifs aujourd'hui et qu'il y a des locaux qui sont encore occupés", déplore Marie-Charlotte Garin, députée de la Nupes du Rhône.

"Nous, on a déjà appelé à la dissolution de certains d'entre eux [...]. On sait très bien que la dissolution ne résout pas tout, que les groupuscules s'organisent autrement", confie la députée au micro de BFM Lyon.

Marie-Charlotte Garin réclame "une compréhension plus fine de ce qu'il se passe sur le terrain" et l'étude des "dispositifs que l'on peut mettre en place pour éviter qu'ils se sentent à tout prix en liberté d'action et de parole, au point de pouvoir perturber des manifestations ou des piquets de grève en totale impunité".

Il y a quelques jours, le groupuscule identitaire Les Remparts avait déjà créé la polémique entre Rhône et Saône après avoir utilisé, dans une campagne d'affichage, des figures lyonnaises comme Paul Bocuse et Antoine de Saint-Exupéry, contre l'avis de leurs héritiers.

Gwenaël Windrestin avec Alixan Lavorel