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Rhône: deux réfugiées ukrainiennes embauchées dans les cuisines d'un restaurant lyonnais

Oskana et Marina ont commencé à travailler Chez Paul'O fin avril. En Ukraine, elles travaillaient déjà toutes les deux dans des métiers de la restauration.

Elles sont arrivées d'Ukraine il y a moins d'un mois. Si les vies d'Oksana et de Marina ont été chamboulées par la guerre, elles ont trouvé refuge en France dans un endroit qu'elles connaissent bien: les cuisines d'un restaurant.

Oksana est pâtissière de formation, Marina est aide cuisinière. Elles ont toutes les deux été embauchées fin avril Chez Paul'O, un restaurant de Solaize, dans la métropole de Lyon.

"Impossible d'oublier la guerre"

Même si la barrière de la langue est parfois un obstacle avec le reste de l'équipe, Oksana et Marina se soutiennent entre elles, se souriant d'un bout à l'autre de la cuisine en épluchant des légumes.

Malgré tout, le plus difficile pour elles reste surtout d'être loin de leurs familles.

"Il est impossible d'oublier la guerre", nous confie Marina, émue. "Elle est toujours avec nous. Nous avons de nombreux parents en Ukraine, et nous sommes soucieux tous les jours."

En moins d'un mois, Oksana et Marina ont tout de même trouvé leur place dans les cuisines de Chez Paul'O. "J'adore travailler ici", nous dit Marina. "Il y a une très bonne équipe, des relations amicales et de l'entraide."

Soutenues par toute l'équipe

Benoît Toussaint, le chef du restaurant, reconnaît que ce n'est pas tous les jours facile pour ses deux nouvelles recrues. "Emotionnellement, c'est un peu compliqué. Parce que parfois elles reçoivent des messages de leurs familles, qui font qu'elles sont un peu effondrées, et elle ne pensent qu'à ça."

Mais l'équipe est toujours présente pour aider les deux femmes à s'adapter à la vie en France, loin de leurs familles.

"Le fait de les occuper au travail, et d'être dans une équipe comme la nôtre qui est un peu jeune, qui est assez décontractée, ça les aide certainement."

Même si Oksana et Marina espèrent pouvoir rentrer chez elles au plus vite et revoir leurs familles, Benoît Toussaint est ravi de ses nouvelles employées. "Elles bossent super bien, elles sont très courageuses."

Il est déjà prêt à renouveler leurs contrats, qui s'achèvent en septembre, si la situation en Ukraine ne s'améliore pas d'ici-là.

Laurent Canonico et Laurène Rocheteau