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"Retour à l'envoyeur": le coup de gueule du maire de Montluel contre les dépôts sauvages d'ordures

Le maire de Montluel a posté une vidéo la semaine dernière pour dénoncer les dépôts sauvages dans sa commune. Depuis, elle a été visionnée plusieurs milliers de fois.

C'est un coup de gueule qui ne passe pas inaperçu. Jeudi dernier, le maire de Montluel, Romain Daubié, a mis en ligne une vidéo sur Facebook pour dénoncer un nouveau dépôt sauvage d'ordure au cœur du quartier des peupliers dans sa commune.

Retour à l'envoyeur

Au total, près de 300 kilogrammes d'ordures - meubles, cartons, objets volumineux - ont été abandonnés à côté de poubelles de déchets domestiques. Alors, pour marquer les esprits, le maire a décidé de se filmer en train de ramener les déchets à leur propriétaire.

Dans la vidéo, visionnée déjà plusieurs milliers de fois en moins d'une semaine, l'élu explique avoir mis à contribution le réseau de "voisins vigilants" et s'être appuyé sur les 40 caméras de vidéosurveillance de la ville pour retrouver l'auteur des faits. Romain Daubié a ainsi pu identifier une plaque d'immatriculation et retrouvé "un certain nombre de papiers nominatifs".

Une facture de 300 euros

Il s'agit d'une habitante de Balan, une commune voisine, qui avait emprunté la camionnette de son patron. "Je pensais qu'on pouvait les déposer en bas", se justifie-t-elle auprès du maire qui l'appelle pour la prévenir que les déchets vont lui être ramené. "C'est se comporter comme un gros dégueulasse", lui rétorque l'élu.

Par ailleurs, en plus d'avoir renvoyé tous les déchets à cette habitante, le maire lui a facturé l'opération 300 euros, ce qui correspond au temps passé par les agents municipaux pour débarrasser les ordures. La contrevenante risque également 1500 euros d'amende.

Dans sa vidéo, Romain Daubié en profite pour interpeller le gouvernement. Le maire de Montluel réclame une réforme législative pour octroyer au maire plus de moyens et de droits. L'élu regrette notamment de ne pas avoir accès au fichier des voitures volés, ni des fichés S.

Benjamin Rieth Journaliste BFM Régions