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Mort d’Axelle Dorier à Lyon: deux ans après, ses parents témoignent

Deux ans après la mort de leur fille, les parents d'Axelle Dorier croient en la justice. Le procès se tiendra du 17 au 20 janvier prochain par la cour d'assises du Rhône.

Deux ans après, la disparition d’Axelle Dorier reste un choc pour ses parents. Aujourd’hui divorcés, ils sont très soudés et suivis psychologiquement. Ils ont accepté de témoigner pour BFM Lyon à propos de la mort de leur fille.

"Aujourd’hui on est obligé d’avoir cet appui, ça nous aide à progresser dans notre démarche, dans le deuil, dans notre vie pour ne pas s’effondrer", témoigne la mère d’Axelle, Sophie, très émue.

En juillet 2020, Axelle, aide-soignante de 23 ans, a été mortellement fauchée par une voiture et traînée sur plus de 800 mètres, du côté du quartier de Fourvière en marge d’une soirée d’anniversaire.

Le procès se tiendra en janvier prochain

Le meurtrier présumé d’Axelle sera jugé du 17 au 20 janvier prochain par la cour d’assises du Rhône. Il est accusé de violences volontaires avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

Les parents d’Axelle croient en la justice: "Avec des jurés, la peine sera certainement juste. On la trouvera toujours insuffisante par rapport à notre peine mais on croit en la justice française."

Les circonstances du drame pourraient par ailleurs être établies grâce à ce procès. En juillet 2020, le conducteur avait admis avoir renversé la jeune femme mais assurait ne pas s’être rendu compte qu'elle était sous la voiture. Les parents d’Axelle, eux, pensent que le conducteur de la voiture voulait la tuer.

"Axelle s’est accrochée au capot, la voiture s’est arrêtée. [...] Elle était en train de se relever quand la voiture a redémarré. Ce ne sont pas les amis d’Axelle et ses frères qui le disent mais les quelques filles qui ne faisaient pas partie de la soirée", témoigne son père, Pierre.

L'avocat conteste la qualification des faits

L’avocat de la famille considère également qu’il s’agissait d’un meurtre. Au micro de BFM Lyon, Me Gabriel Versini-Bullara conteste la qualification des faits: "J’attends avec gourmandise les explications de ces messieurs à la barre de la cour d’assises du Rhône et de leur avocat".

"Comment pendant 803 mètres, de la basilique de Fourvière au théâtre gallo-romain, on n'a pas eu conscience qu’on donnait volontairement la mort à une jeune fille sous les essieux d’une Golf ?", poursuit-il

Ce procès sera une étape supplémentaire à la famille Dorier pour faire son deuil.

Jade Lagnier avec Juliette Vignaud