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Lyon-Turin: la Métropole de Lyon se retire du Comité pour la Transalpine

Les ouvriers creusent un tunnel pour la future ligne entre Lyon et Turin.

Les ouvriers creusent un tunnel pour la future ligne entre Lyon et Turin. - JEAN-PIERRE CLATOT / AFP

Alors que la Métropole a annoncé quitter le comité de la Transalpine, elle ne remet cependant "pas en cause le [...] développement du transport ferroviaire entre la France et l'Italie".

La Métropole de Lyon a annoncé lundi se retirer du Comité pour la Transalpine, qui réunit des partisans favorables à la liaison ferroviaire Lyon-Turin, en raison de plusieurs "désaccords" et du coût de l'adhésion, a indiqué son président Bruno Bernard.

"Nous quittons le comité de la Transalpine dont nous ne partageons pas le mode de fonctionnement, indépendamment d'être pour ou contre le projet", a tweeté lundi l'élu écologiste, ajoutant que 900.000 euros d'argent public avaient été dépensés par la collectivité (Grand Lyon puis Métropole depuis 2014) depuis la fondation de ce comité fondé en 1991, qui regroupe acteurs économiques et collectivités.

Pour autant, "le retrait de ce comité ne remet pas en cause le soutien de la Métropole au développement du transport ferroviaire entre la France et l'Italie", a-t-il ajouté dans une suite de tweets énumérant les désaccords entre la métropole et l'association.

Des "divergence de vues radicale"

Il y fait notamment mention de "divergence de vues radicale sur la manière d'améliorer les liaisons transalpines", notamment sur l'usage de l'avion qui n'est pas cohérent avec les objectifs climatiques de la Métropole. Aussi il soutient que le transport par le fret ferroviaire "ne peut pas exclure les réflexions sur la relocalisation" des activités économiques, ce que selon lui le comité élude totalement.

Le fonctionnement de l'association, "mélangeant intérêts publics et privés dans le but de faire pression sur le processus de décision en faveur d'une grande infrastructure nationale et européenne", est également déplorable, a déclaré dans un communiqué Jean-Charles Kohlhaas, vice-président de la métropole en charge des transports.

"Compte-tenu de ces constats, la Métropole de Lyon ne renouvellera pas son adhésion au Comité à partir de cette année 2022", a-t-il conclu.

Contacté par l'AFP, le délégué général du Comité pour la Transalpine Stéphane Guggino a indiqué avoir pris acte de cette décision, qu'il a qualifiée de "regrettable". Il y a "tant de choses à faire pour régler le problème du transport routier entre la France et l'Italie".

Il a également ajouté que "toutes les autorités franco-italiennes et les professionnels du fret ferroviaire sont unanimes sur le fait qu'il n'y a pas d'autres alternatives au fret Lyon-Turin pour basculer les camions sur le rail et offrir une alternative attractive aux liaisons aériennes entre Paris et Milan".

A. La. avec AFP