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Lyon: trois ans de prison requis contre un quinquagénaire accusé de relations virtuelles avec des mineurs

Palais de justice (PHOTO D'ILLUSTRATION).

Palais de justice (PHOTO D'ILLUSTRATION). - Thomas SAMSON

Le prévenu est par ailleurs mis en examen dans une instruction criminelle toujours en cours, portant sur près de 50 viols et agressions sexuelles présumés, également sur mineurs.

Trois ans de prison ferme ont été requis, lundi à Lyon, contre un quinquagénaire jugé pour des relations virtuelles, sur internet, avec des mineurs.

Le prévenu, Laurent M., 57 ans, est par ailleurs mis en examen dans une instruction criminelle toujours en cours, portant sur près de 50 viols et agressions sexuelles présumés, également sur mineurs.

Il est jugé devant le tribunal correctionnel de Lyon pour corruption de sept mineurs âgés de 12 à 15 ans, qu'il avait l'habitude de rencontrer sur des sites et applications, les incitant à se dénuder et à se masturber devant caméra. Ces relations virtuelles ont concerné sept mineurs sur une durée totale de quatorze ans, selon l'accusation.

"Il est incapable de se reconnaître comme pédophile, incapable de comprendre qu'il a eu en face de lui des enfants", s'est inquiétée la procureure de la République, Céline Cuny, requérant trois ans de prison ferme, avec mandat de dépôt.

"Tant que le pédocriminel ne reconnaîtra pas l'humanité de sa victime, le chemin de la culpabilité sera fermé", a regretté Me Jean Sanier, avocat d'un homme qui était âgé de 12 ans lorsque le prévenu l'a convaincu de s'exhiber, en échange d'un casque et d'un uniforme de pompier.

Le prévenu est un ancien opérateur au Samu de Lyon et bénévole à la croix Rouge.

Le prévenu déjà écroué par le passé

La défense a plaidé la prescription des faits pour demander la nullité de la procédure. "La volonté de corrompre les mineurs n'est nullement établie", a ajouté Me Clément Stievet, en estimant que "certains mineurs avaient eu l'initiative".

Le prévenu est déjà écroué depuis juin 2021 dans le cadre d'une instruction pour près de 50 faits d'agressions ou de viols sur mineurs sur une période de trente ans, de 1986 à 2016.

Il est suspecté d'avoir attiré des mineurs à son domicile, en jouant de son image rassurante de secouriste à la Croix Rouge.

C'est dans le cadre de cette instruction judiciaire que le juge lyonnais avait découvert que le prévenu tenait un carnet avec de très nombreux noms et coordonnées de victimes corrompues sur le Net.

Le jugement doit être rendu le 3 avril.

A. La. avec AFP