Lyon: les Halles Paul Bocuse restent vides, les commerçants s'inquiètent

À quelques jours des fêtes de fin d'année, l'ambiance est morose aux halles Paul Bocuse, loin de l'agitation des autres années. Le Covid-19 a fait fuir quasiment tous les clients.

L'image des halles grouillant de monde n'est qu'un vieux souvenir en ce mois de décembre. Dimanche dernier, seulement 200 clients ont été recensés aux Halles Paul Bocuse, dans le 3e arrondissement de Lyon.

"C'est très vide, j'ai rarement vu les halles comme ça", confirme un des commerçants ouverts malgré tout au micro de BFM Lyon. "Les allées sont désertes, c'est catastrophique", alerte un autre.

Plus de touristes, ni d'habitués

Les lieux ont été vidés par la crise sanitaire. La réouverture de tous les commerces samedi dernier n'y a rien changé, pas plus que la préparation des fêtes de fin d'année. Les touristes qui représentent 50% de la clientèle ne sont plus là tandis que les habitués restent aux abonnés absents.

"On est dans un quartier avec beaucoup de bureaux. On peut considérer que 80% des gens qui venaient chez nous sont en télétravail", constate Claude Polidori, président des commerçants des Halles de Lyon Paul Bocuse.

Autre coup dur: la fermeture des bars et restaurants maintenue jusqu'au mois de janvier. Aux halles, ils représentent quinze des 55 commerces. Avec pour conséquence moins de monde le week-end et un manque à gagner suppélementaire pour les commerçants qui avaient l'habitude de les approvisionner.

Vente à emporter

"Tous les restaurateurs venaient par aspect pratique prendre leur pain chez moi", explique Claude Polidori. "Tout ce qui est d'habitude journalier, ça n'existe plus", s'inquiète-t-il ne pouvant compter que sur "un ou deux écaillers qui me prennent un peu de pain de seigle parce qu'ils font de la vente à emporter".

La livraison et le "click & collect" pourrait d'ailleurs être la planche de salut pour ces commerçants qui comptent dessus pour sauver les fêtes de fin d'années. Certains préparent d'ailleurs déjà des kits tout prêt à livrer.

Mélanie Ferreira avec Benjamin Rieth