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Lyon: les agents d'entretien toujours en grève, la Métropole fait nettoyer la gare de Perrache

La Métropole de Lyon a dépêché une société extérieure pour ramasser les déchets alors que les agents d’entretien ont entamé une grève il y a huit semaines maintenant.

Après des semaines de déchets accumulés, le centre d’échanges de Perrache a été nettoyé ce jeudi matin. Non pas par les salariés en grève depuis plus de 50 jours, mais par une société extérieure dépêchée par la Métropole de Lyon. Une action qui a fait réagir les grévistes qui estiment que l'institution aurait dû agir, mais par "le dialogue social".

"Ça fait plus de deux mois qu'on demande de pouvoir dialoguer. La seule et unique réponse que l'on a c'est d'envoyer les forces de l'ordre", regrette Arnaud De Rivière de la Mure, chargé de développement au sein du syndicat CNTSO, au micro de BFM Lyon.

Pour rappel, les 22 agents chargés de l'entretien de la gare ne se sont pas vu proposer de solution. Leur employeur, la société Arc-en-Ciel, et la Métropole, qui a choisi de changer de sous-traitant au profit d'une entreprise d'insertion sociale, se renvoient la balle.

L'entreprise de nettoyage affirme ne pas être en mesure de reclasser les actuels employés, qui se retrouveront sur le carreau le 31 décembre prochain, mais également de payer leurs indemnités de licenciement, estimées à 180.000 euros. Les grévistes réclament donc un geste à la Métropole, à laquelle ils demandent de s'acquitter de ces indemnités. Mais cette dernière refuse, au motif qu'elle n'emploie qu'indirectement ces salariés.

Pas de service minimum selon la Métropole

La Métropole de Lyon a justifié sa décision de dépêcher une société extérieure pour nettoyer la gare, par un service minimum des grévistes non-respecté.

"L’entreprise ne respecte pas les termes du contrat du service minimum. Cette décision intervient au regard de la situation sanitaire, pour les usagers de la gare de Perrache, les commerçants – commerces de bouche, pharmacie – mais aussi la crèche, et alors que la fréquentation est accrue en raison des fêtes de fin d’année", détaille-t-elle dans un communiqué.

La Métropole assure suivre le dossier et réfléchit à la possibilité de reclasser certains salariés de l’entreprise actuelle.

Victoria Solano et Alicia Foricher