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Lyon: le siège de la région Auvergne-Rhône-Alpes perquisitionné, l'opposition réclame des comptes

La perquisition concerne l'affaire Ange Sitbon, proche de Laurent Wauquiez touchant 9000 euros nets mensuels, quand les autres chefs de service de la région touchaient en moyenne 4000 euros.

Le siège de la région Auvergne Rhône-Alpes, situé dans le quartier de la Confluence à Lyon, a été perquisitionné ce mardi matin, a appris BFM Lyon, confirmant une information de Lyon Mag. Cette dernière concerne l'affaire Ange Sitbon, un proche de Laurent Wauquiez alors à la tête du service de "relations aux élus", qui était en charge des demandes de subventions des communes et des associations.

Ce qui a interpellé les enquêteurs du parquet national financier, c'est bien la rémunération de ce fonctionnaire. 9000 euros nets mensuels, quand les autres chefs de service de la région touchaient en moyenne 4000 euros. Ange Sitbon gagnait même plus que ses supérieurs directs.

"Laurent Wauquiez doit rendre l'argent"

Une rémunération qui pouvait interroger et laisse penser qu’Ange Sitbon, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, travaillait plutôt au cabinet de Laurent Wauquiez que dans l’administration de la Région. Or, le nombre de collaborateurs du cabinet est strictement encadré par la loi.

Après la perquisition, l'opposition lyonnaise a rapidement réagit. "Laurent Wauquiez doit rendre l'argent qu'il a indûment pris aux Auvergnats et aux Rhône-alpins pour payer des collaborateurs de cabinet bien plus cher que ne l'exige la grille de la fonction publique", confie Fabienne Gerbert, co-présidente des écologistes à la Région AURA, au micro de BFM Lyon.

"Ça dénote surtout un manque d'exemplarité de cet exécutif qui se croit tout permis et qui, aujourd'hui, utilise de l'argent public pour payer des fonctionnaires à des prix qui sont en dehors de tout cadre légal", poursuit l'élue.

En 2019, la chambre régionale des comptes avait jugé "disproportionné" ce salaire. A la suite à cette perquisition, l’équipe de Laurent Wauquiez a indiqué à la rédaction de BFM Lyon se tenir à la disposition de la justice comme depuis le début de l'enquête.

Arthur Blet avec Alixan Lavorel