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Lyon: le rassemblement des Soulèvements de la terre écourté par les forces de l'ordre

Plusieurs personnes ont répondu présent à l'appel lancé par l'association les Soulèvements de la terre à Lyon.

Plusieurs personnes ont répondu présent à l'appel lancé par l'association les Soulèvements de la terre à Lyon. - BFM Lyon

Quelque 300 personnes se sont rassemblées devant l’Opéra de Lyon ce mercredi soir. Trente minutes après le début des opérations, la police a usé de bombe lacrymogène. Ce que déplore un manifestant.

Quelque 300 personnes se sont rassemblées devant l’Opéra de Lyon ce mercredi soir. Les participants ont répondu à l’appel lancé par Les Soulèvements de la terre, une association menacée de dissolution. En réponse, plusieurs événements ont été organisés un peu partout en France.

"Le rassemblement était pacifique"

"Le but du rassemblement est double. Il y avait la menace de dissolution du mouvement lors du Conseil des ministres aujourd’hui, explique à BFM Lyon Tim (prénom d’emprunt), un ancien militant à Extinction rébellion Lyon qui a rejoint récemment le comité local lyonnais des Soulèvements de la terre. Et c’était aussi pour montrer que même si la dissolution avait été annoncée, on était présent et on restait déterminé pour mener les luttes que l’on mène."

300 personnes se sont rassemblées devant l'opéra de Lyon.
300 personnes se sont rassemblées devant l'opéra de Lyon. © BFM Lyon

Devant l’opéra, les manifestants se sont rassemblés vers 19 heures. Les premières bombes lacrymogènes ont été utilisées - en nombre - à 19h33 pour disperser le groupe. Ces gaz ont été utilisés tandis qu’un speech était en cours, rapporte Tim.

"On a dû parler deux ou trois minutes avant que les gaz ne soient lancés, affirme-t-il. Le rassemblement était pacifique, il n’y avait pas de risque de débordement."

Cette manœuvre a été appliquée compte tenu de l’interdiction préfectorale de rassemblement -un document rendu public deux heures avant le début de l’événement- et après plusieurs appels à la dispersion au magnétophone.

"On ne peut pas parler d'écologie radicale"

Cet arrêté interdisant les rassemblements a surpris le militant. "Il a été pris à 16h30, ce qui ne nous permet pas de réagir à temps et de modifier le lieu de rassemblement", note Tim. "Et puis aussi la proportion… Énormément de gaz ont été utilisés, reprend-il. C’est scandaleux. On ne peut pas parler d’écologie radicale."

Selon un bilan communiqué par la préfecture, 14 verbalisations ont été dressées en marge du rassemblement. Une personne, suspectée d’avoir jeté des projectiles sur les forces de l’ordre, a été interpellée.

Ils écopent de 135 euros d’amende pour non-respect de l’arrêté interdisant les rassemblements revendicatifs à Lyon ce mercredi soir.

Arthur Blet avec C.L.