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Lyon: le parc de la Tête d'Or ne proposera plus de balades à poney

La ville avait lancé un appel à projet pour trouver un exploitant répondant à de nouveaux critères en matière de bien-être animal. Mais l'appel n'a pas porté ses fruits.

On ne croisera plus de poneys au parc de la Tête d'Or. Les balades à poney, qui ont été proposées au sein du parc lyonnais pendant près de 39 ans, ne reprendront pas.

L'exploitant et la ville de Lyon avaient été épinglés par plusieurs associations concernant les conditions de vie des poneys. Un enjeu dont les Lyonnais semblent avoir conscience, et ne regrettent pas la disparition de cette activité au sein du parc.

"Malheureusement, on a participé à cette chose, avec un certain plaisir pour les petits. Mais c’est pour ça qu’on peut en parler, et qu’on a vu que ces poneys n'étaient pas forcément dans les conditions idéales", déclare Stéphane, un père de famille, au micro de BFM Lyon.

Il se souvient d'un enclos "pas très propre", de poneys qui avaient "l'air de patauger dans la boue à longueur de journée". Avec le recul, il se dit satisfait de savoir que ces animaux soient "un peu au repos".

Un appel à projets "infructueux"

Un avis partagé par Romain, papa d'une petite fille âgée de 14 mois. "J'ai pas envie qu'elle connaisse des choses que moi j'ai connu enfant, où maintenant, avec mon regard d'adulte, j'estime qu'il n'y avait pas forcément de la cruauté, mais un petit peu de maltraitance animale."

L'association Paris Animaux Zoopolis avait lancé une pétition et demandé à la ville, avec 13 autres collectifs, de ne pas renouveler la concession au terme de celle-ci, prévue pour prendre fin au 31 décembre 2022.

La ville avait toutefois lancé un appel à projets dans l'espoir de trouver un autre exploitant pour ces balades à poney, en demandant toutefois de nouveaux critères en termes de bien-être animal, notamment pour leur accès à la nourriture et à l'eau, mais aussi en termes de sécurité et de pédagogie pour les enfants.

Si l'exploitant en place s'était positionné lors de cet appel à projets, il n'avait toutefois pas pu répondre aux nouveaux critères demandés par la ville. Cette dernière avait alors choisi de relancer l'appel à projets, sans succès.

"Il y a d’autres exploitants qui auraient pu se positionner. Mais effectivement, le deuxième appel d’offres a été infructueux. On ne va pas relancer l’appel d’offres une troisième fois", déclare Gautier Chapuis, adjoint EELV à la ville de Lyon.

Des "activités alternatives" avec les animaux

L'élu évoque également une activité qui doit pouvoir rencontrer "les enjeux d'aujourd'hui, de bien comprendre aussi tout ce que ça implique, finalement, ce contact avec l'animal".

Un point sur lequel Paris Animaux Zoopolis alertait déjà à l'automne dernier. "On achète un tour de poney comme on achète un tour de manège, ce qui n'apprend pas aux enfants à prendre soin des animaux", écrivait alors l'association sur son site.

Romain, père de famille, estime quant à lui qu'il "y a des activités alternatives où on peut mettre en contact les enfants avec les animaux de manière saine, des fermes avec des espaces un peu plus ouverts".

Sur Twitter, l'association Paris Animaux Zoopolis s'est félicitée de la décision de la ville de Lyon. "Notre campagne a porté ses fruits", écrit-elle. "Il est temps d'expliquer aux enfants que les animaux sont des êtres sensibles, et qu'il faut être bienveillant avec eux."

Amélie Duchampt avec Laurène Rocheteau