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Lyon: la taxe foncière va augmenter de 9% pour faire face à l'explosion des prix de l'énergie

En province, et notamment à Lyon, les prix de l'immobilier ancien ont augmenté en moyenne de 8,5% en un an

En province, et notamment à Lyon, les prix de l'immobilier ancien ont augmenté en moyenne de 8,5% en un an - -

La Ville de Lyon explique avoir calculé une augmentation de près de 30 millions d'euros sur sa facture énergétique. À travers l'augmentation de la taxte foncière, la municipalité souhaite conserver une situation financière saine.

C'était une "nécessité". La ville de Lyon a décidé d'augmenter la taxe foncière de 9%, soit environ 5€ par mois, afin de faire face à la crise énergétique et à l'augmentation des prix, a annoncé la municipalité dans un communiqué ce lundi 2 janvier.

"Cette mesure s’inscrit dans un contexte d’augmentation des coûts qui s’imposent aux collectivités et de politique d’austérité de l’État avec une baisse de la dotation globale de fonctionnement de 50% en dix ans à Lyon. Elle permet de conserver une situation financière saine et de poursuivre le développement des services publics et investissements nécessaires pour demain et les générations futures", a expliqué la municipalité.

30 millions d'euros supplémentaires sur la facture

Dans son communiqué, la municipalité explique que "l'objectif est d'améliorer le service public et de poursuivre la transformation écologique et solidaire du territoire".

La ville annonce également que "les augmentations inédites des coûts liées à l’énergie et l’inflation ont engendré une facture supplémentaire prévisionnelle d’au moins 30 millions d’euros" essentiellement liée au prix de l'électricité.

"Malgré ses efforts, la Ville de Lyon se doit d’équilibrer son budget par une augmentation de taxe calculée au plus près des besoins. Nécessaire et maîtrisée, cette augmentation a pour but de maintenir de façon pérenne le niveau de service public, en développant sa qualité et poursuivant les investissements", présente Audrey Henocque, première adjointe au maire déléguée aux finances, à la commande publique et aux grands événements.

Une augmentation qui tient compte "des économies volontaristes issues du plan de sobriété" qui vise "une réduction de la consommation énergétique de 10% sur un an".

Les plus précaires épargnés

Malgré cette mesure, la municipalité entend "maîtriser l’augmentation de la taxe foncière pour préserver le plus grand nombre de Lyonnaises et de Lyonnais".

Pour les propriétaires d'un appartement T2 de 40m2, l'augmentation sera de 33 euros par an, soit 2,75€ par mois. Pour les T3 de 75m2, la taxe foncière sera revalorisée à 43€ par an, soit 3,6€ par mois. Pour terminer, les propriétaires d'un appartement T4 de 100m2 devront payer 178€ de plus, soit 14,8€ tous les mois.

La ville précise aussi que "seul un tiers des Lyonnaises ou Lyonnais est propriétaire d’au moins un logement et est donc concerné par cette augmentation. Par ailleurs, elle concerne un nombre important de contribuables investisseurs puisque 57% des logements de Lyon sont détenus par des propriétaires de 5 logements ou plus."

Seront exonérés de cette hausse "les particuliers les plus précaires qui bénéficient actuellement d’exonérations" ainsi que "les propriétaires séniors de plus de 75 ans à faibles revenus, les bénéficiaires de l’allocation de solidarité aux personnes âgées ou de l’allocation aux adultes handicapées".

Lyon, ville peu imposée

Dans son communiqué, la ville précise que cette augmentation sera décidée en Conseil municipal le 19 janvier prochain. Elle a également tenu à rappeler qu'elle est "l’une des grandes villes la moins imposée de France, avec un taux à 29,26% en 2022".

"Ce taux évoluera en 2023 pour atteindre 31,89 %, soit près de 10 points de moins que la plupart des grandes villes de plus de 200 000 habitants. S’inscrivant dans un contexte national de hausse globale, son augmentation reste ainsi maîtrisée par rapport à d’autres villes. De surcroit, Lyon s’inscrit dans une faible évolution en 2022 en local , comme en national", a conclu la municipalité.

Martin Regley