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Lyon: la piste du suicide de la gendarme Myriam Sakhri remise en cause, sa famille interpelle l’État

Myriam Sakhri, gendarme, a été retrouvée morte dans la caserne où elle travaillait à Lyon, le 24 septembre 2011. Si la justice a conclu à un suicide l'année suivante, sa famille ne croit pas à cette thèse. La gendarme aurait évoqué des faits de harcèlement de la part de sa hiérarchie et s'apprêtait à porter plainte. Sa soeur interpelle désormais le chef de l'État.

La gendarme Myriam Sakhri s'est-elle vraiment suicidée? 12 ans après sa mort à Lyon, sa famille interpelle Emmanuel Macron, car elle ne croit pas à cette thèse.

La gendarme a ét retrouvée morte le 24 septembre 2011 à la caserne Delfosse, quartier de Confluence, où elle était affectée. Un an plus tard, la justice avait conlcu à un suicide, mais sa famille estime qu'il y a trop de zones d'ombre. Myriam avait notamment dénoncé des faits de harcèlement dont elle aurait été victime au sein de la caserne.

Une information judiciaire ouverte en 2021

Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux et partagée à de nombreuses reprises, la soeur de Myriam Sakhri pose des questions.

"Pourquoi l'arme est tombée à gauche alors qu'elle était droitière?", "pourquoi des éléments de preuve ont été détériorés?", "pourquoi ne pas communiquer le listing des appels passés la veille de sa mort?", entre autres.

La date de publication de cette vidéo est loin d'être anodine. En effet, le 19 septembre prochain, la chambre de l'instruction va se prononcer sur la suite à donner à une information judiciaire qui a été ouverte en 2021 dans cette affaire.

"Une intensité de preuves et d'élements"

Selon l'avocat de la famille de Myriam Sakhri, de nouveaux éléments sont suffisants pour, au moins, prouver que la gendarme était victime de racisme.

"Je peux être catégorique sur le fait que nous considérons qu'il existe largement matière à pouvoir justifier la tenue d'un procès devant le tribunal correctionnel. Non seulement il existait un racisme structurel au sein du service dans lequel elle travaillait, mais on a aussi pu documenter des agissements répétés à son encontre qui sont, à minima, constitutifs de l'infraction de harcèlement moral", affirme maître Vincent Brengarth à BFM Lyon.

Il ajoute: "Nous n'expliquerions pas les raisons pour lesquelles la justice viendrait de nouveau clore ce dossier lorsque nous sommes face à une telle intensité de preuves et d'éléments."

Avec cette vidéo publiée par la famille, l'objectif est clair: faire connaître cette affaire à l'opinion publique pour que la justice décide de l'ouverture d'un nouveau procès.

Par Arthur Blet avec Astrid Bergere