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Lyon: la Cité internationale de la gastronomie renaît avec une nouvelle formule

Fermée en 2020, après moins d'un an d'exploitation faute de visiteurs, la Cité internationale de la gastronomie de Lyon renaît de ses cendres avec "humilité".

La Cité internationale de la Gastronomie de Lyon, fermée en 2020 après moins d'un an d'exploitation faute de visiteurs, a rouvert ses portes jeudi avec un projet plus modeste et diversifié.

"On ouvre avec beaucoup d'humilité, l'idée est de célébrer la nutrition, la santé et la gastronomie en ne perdant pas de vue la notion de plaisir", a annoncé devant la presse le chef triplement étoilé Régis Marcon, qui a co-dirigé ce projet né sur les décombres de la précédente Cité ouverte en octobre 2019.

Cette version initiale avait fait les frais d'un coût d'entrée élevé, de la crise sanitaire et d'un manque de soutien local qui ont précipité sa fermeture en juillet 2020 sans avoir trouvé son public.

Un niveau consacré au "Banquet"

Ce temple du "bien manger" de 4.000 m2, situé dans le Grand-Hôtel Dieu en plein centre-ville, comprend plusieurs espaces rénovés sur quatre niveaux. Un niveau sera notamment consacré au "Banquet" permettant au visiteur de se glisser dans la peau d'un cuisinier, d'un serveur ou d'un convive, avec un parcours immersif et sensoriel.

Une autre exposition inédite sera consacrée aux "bonnes" et "belles" tables de la gastronomie à la française imaginée par Régis Marcon. L'espace enfants "Miam miam!" a lui été conservé.

La métropole de Lyon, qui a pris en main le financement du projet avec un investissement d'un million d'euros annuels, a été accompagnée par le Comité Rabelais rassemblant une trentaine de professionnels aux compétences variées, "de la fourche à l’assiette", pour redessiner le projet.

"C'est important, il nous a fallu deux ans pour en arriver là", a salué le président écologiste de la métropole Bruno Bernard, annonçant que d'autres projets verraient le jour au sein de cette nouvelle cité.

Le prix d'entrée a lui aussi été revu à la baisse. Il sera de 7 euros (contre 12 auparavant) à plein tarif et l'entrée sera gratuite pour les mineurs.

Après que l'Unesco eut ajouté en 2010 le "Repas gastronomique à la française" au patrimoine culturel immatériel, l'Etat français a décidé de créer un réseau de "Cités de la Gastronomie" afin de "comprendre" ce qui fait ce repas. Outre Lyon, les sites de Paris-Rungis, Tours et Dijon ont été retenus.

C.L. avec AFP