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Lyon: favorables à l'extension d'Interpol, les collectivités appellent l'État à mettre la main à la poche

Le siège d'Interpol est installé à Lyon depuis 30 ans.

Le siège d'Interpol est installé à Lyon depuis 30 ans. - BFM Lyon

La région Auvergne-Rhône-Alpes, la métropole et la mairie demandent ce mardi au gouvernement une contribution de l'ordre 32,5 millions d'euros pour financer les travaux. Aussi s'interrogent-elles sur la nomination d'un général émirati accusé de "torture" et "d'actes de barbarie" à la tête de l'Organisation internationale de la police criminelle.

Le siège d'Interpol est implanté à Lyon depuis 1989 et les élus locaux n'ont pas l'intention de le voir déménager de sitôt. Sous-dimensionné au regard des effectifs actuels de l'Organisation internationale de la police criminelle, le bâtiment doit faire l'objet d'une extension dont les contours restent à clarifier.

Une visioconférence rassemblant Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, Nicolas Daragon, le vice-président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Bruno Bernard, le président de la métropole et Grégory Doucet, le maire de la ville, s'est tenue lundi soir à ce sujet.

La question du financement au cœur des débats

Dans un communiqué publié ce mardi, les élus de ces trois collectivités disent regretter "la méthode de travail engagée par l’État sur ce dossier depuis 2015 qui n’a pas permis la présentation d’un dossier précis sur ce projet d’extension".

Au point de faire grandir ces derniers mois le spectre d'un déménagement à l'étranger, faute d'accord sur la question du financement des travaux. Ce à quoi Laurent Wauquiez, le président de la région, et Bruno Bernard se sont fermement opposés.

Une demande de "clarification" sur le dossier Al-Raisi

"Les collectivités rappellent être prêtes à s’engager sur ce dossier, sur la base d’éléments étayés, chiffrés et conformes aux engagements pris par l’État en 2018, qui doit rester financièrement pilote de ce dossier", soutiennent-elles.

Les représentants de la région, de la métropole et de la ville de Lyon souhaitent que la puissance publique prenne en charge 32,5 des 40 millions d'euros prévus dans le cadre de ce chantier.

Les collectivités ont enfin profité de cette visioconférence pour remettre sur la table la question de la présidence d'Interpol, assurée depuis fin 2021 par le général Nasser Ahmed Nasser Al-Raisi. Or l'Émirati est visé par plusieurs plaintes pour "torture" et "actes de barbarie". Elles aimeraient obtenir de l'État "une clarification" sur le sujet.

Florian Bouhot Journaliste BFM Régions