Lyon: des militants de la France Insoumise agressés par des membres d'un groupuscule d'extrême droite

Ils auraient été attaqués alors qu'ils distribuaient des tracts dans le 5ème arrondissement. Le parti a indiqué qu'une plainte serait déposée.

"Ils ne nous feront pas taire". Deux militants de La France Insoumise ont été agressés ce lundi en fin d'après-midi dans le 5ème arrondissement de Lyon par des membres d'un groupuscule d'extrême droite, affirme le parti dans un communiqué.

Les militants ont été pris à partie alors qu'ils distribuaient des tracts dans le Vieux-Lyon, quartier connu pour abriter le bastion de l'extrême droite lyonnaise. "Plusieurs individus violents sont alors arrivés en courant et hurlant des slogans nationalistes et fascistes. Ils ont tabassé un jeune camarade de la France Insoumise à coups de pieds et de poings, et ont bousculé et projeté au sol une militante qui tentait de s'interposer", peut-on lire dans le communiqué.

Le jeune homme souffre d'un traumatisme cranien, son arcade sourcilière est ouverte, son œil "défoncé". Il présente également de multiples ecchymoses en raison des nombreux coups de pieds reçus.

La seconde victime, une militante "d'âge mûr", se plaint quant à elle de maux de tête et de douleurs au cou et au dos. "Tout le monde est sous le choc", indique la section lyonnaise de La France Insoumise à BFM Lyon.

La France Insoumise exige la dissolution des groupes d'extrême droite qui sévissent à Lyon, ainsi que la fermeture de leurs lieux de réunion. A savoir le bar La Traboule, ainsi que le club de boxe l'Agogé, tous deux situés dans le Vieux-Lyon.

"Nous dénonçons depuis de nombreuses années les actions violentes des groupuscules de l'extrême droite lyonnaise. Ce soir, nous avons encore subi leurs méthodes fascistes [...] Nous demandons la fermeture de leurs locaux, la dissolution des groupes violents et la fin de l'impunité à l'égard de ces individus", écrit la France Insoumise.

Le parti signifie par ailleurs qu'une plainte sera déposée, et réclame de la préfecture du Rhône, ainsi que de la mairie de Lyon, des mesures "pour faire cesser ces violences dans notre ville".

"Montée de la violence"

Le 21 octobre dernier, des slogans tels que "l'immigration tue" ou encore "immigrés assassins", sous couvert de "justice pour Lola", avaient été scandés lors d'une manifestation d'extrême droite non déclarée, à Lyon. L'organisation du rassemblement avait été revendiquée sur les réseaux sociaux par un militant identifié comme "Cadre des Remparts Lyon" sur les réseaux sociaux.

Le maire Grégory Doucet avait alors écrit au chef de l'Etat, Emmanuel Macron, afin de l'alerter sur la montée de la violence de la part de ces groupuscules au sein de sa ville.

Ce lundi, la préfecture du Rhône a annoncé l'interdiction de la montée aux flambeaux, normalement prévue le 8 décembre et organisée par le collectif identitaire "Les Remparts", en invoquant l'éventualité de "sérieux troubles à l'ordre public".

Sarah Boumghar