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Liaison Lyon-Turin: "Il ne faut pas insister sur un projet erroné", affirme Grégory Doucet

Gregory Doucet, nouveau maire (EELV) de Lyon.

Gregory Doucet, nouveau maire (EELV) de Lyon. - Romain Lafabregue - AFP

L'écologiste, élu à la mairie de Lyon dimanche, estime que la ligne ferroviaire actuelle est "suffisante" et qu'il n'est pas nécessaire de percer un nouveau tunnel dans les Alpes.

Le nouveau maire écologiste de Lyon, Grégory Doucet, a fustigé ce mercredi le projet de liaison ferroviaire à grande vitesse (LGV) Lyon-Turin, "oeuvre erronée qu'il faut arrêter", dans un entretien au journal La Stampa.

"Il ne faut pas insister sur un projet erroné. C'est le pire choix. Il faut arrêter la LGV", déclare le responsable, élu dimanche maire de la troisième ville de France, qui se dit désireux "d'exprimer son opinion" même s'il n'a aucune prérogative sur ce projet concernant deux Etats et l'UE.

"La France a trop peu investi d'argent dans le transport ferroviaire au niveau national. Et maintenant elle veut faire croire que nous relancerons l'activité avec le projet LGV, mais c'est absurde", a-t-il critiqué.

"Si on la valorise, la ligne existante entre Lyon et Turin est suffisante. Donc investissons d'abord là et dans le reste de la France", a insisté Grégory Doucet.

Un chantier d'ampleur

La future ligne ferroviaire entre Lyon et Turin a pour objectif de réduire le transport de marchandises en camion à travers les Alpes au profit du rail et de diviser par deux le temps de trajet pour les passagers, en mettant la capitale piémontaise à deux heures de Lyon.

Son élément central est un tunnel de 57,5 km, qui a commencé à être creusé dans les Alpes italiennes et françaises, et dont le coût est estimé à 8,6 milliards d'euros.

Des sénateurs du Mouvement Cinq Etoiles (formation qui partage actuellement le pouvoir en Italie avec le Parti démocrate) ont applaudi ce mercredi dans une note les commentaires du nouveau maire de Lyon.

Pour cette formation farouchement opposée au Lyon-Turin, ainsi qu'à la plupart des grands projets d'infrastructures du pays, la poursuite du projet constitue "un gaspillage anormal de ressources" au moment où l'Europe doit affronter une crise économique liée au coronavirus.

F.B. avec AFP