BFM Lyon
Lyon

"L’antisémitisme n’a rien à voir": le maire de Mions revient sur les raisons qui l'ont poussé à démissionner

Le maire de Mions Claude Cohen le 20 avril 2022 (illustration).

Le maire de Mions Claude Cohen le 20 avril 2022 (illustration). - BFM Lyon

Claude Cohen est revenu sur l'annonce de sa démission le week-end passé, et qu'il justifiait par plusieurs raisons dont celle de l'antisémitisme, dont il expliquait être la cible.

L'annonce de la démission du maire de Mions, Claude Cohen, avait suscité de nombreuses réactions au cours du weekend passé. Sur BFM Lyon et BFMTV samedi 20 avril, l'édile avait détaillé les trois raisons l'ayant poussé à annoncer son départ le 17 avril dernier. Claude Cohen invoquait notamment l'antisémitisme dont il avait été la cible.

"J'ai régulièrement des Miolands qui me traitent de "sale juif", donc au bout d'un moment je veux bien tout accepter mais je me suis fait élire pour servir ma ville et mon pays. Je ne me suis pas servi de mon identité de juif pour me faire élire (...)", avait par exemple décrit Claude Cohen.

Des lourdeurs administratives

Dans un entretien accordé au JDD mercredi 24 avril, Claude Cohen est revenu sur la tournure et les répercussions engendrées par ses affirmations initiales. Le maire de Mions a tenu à clarifier ses propos, estimant que ceux-ci ont été "déformés".

"L’antisémitisme n’a rien à voir avec ma démission. Certains de mes propos ont été déformés par l’espace médiatique. Aujourd’hui, 40 maires démissionnent par mois et 72 % des maires ne veulent pas se représenter en 2026 à cause des lourdeurs administratives. Je fais partie de ces maires.", a expliqué Claude Cohen.

Lors de son passage sur BFMTV, Claude Cohen avait mentionné, dans l'ordre, la lourdeur administrative, la réglementation sur les minimas de logements sociaux à mettre à disposition dans sa commune, et enfin l'antisémitisme dont il disait être la cible depuis son arrivée à la tête de Mions en 2014.

Sur BFMTV, le maire de Mions avait précisé regretter qu'après ses plaintes, "pas une fois madame la préfète n'est venue [le] soutenir". Le cabinet de la préfète avait ensuite tenu à préciser que le maire de Mions n'avait pas déposé de plainte pour des insultes antisémites, et que la préfète aurait été à ses côtés si tel avait été le cas.

Selon les informations de BFM Lyon, même si la nouvelle de la démission peut surprendre les Miolands, au sein de la majorité municipale, la sortie de Claude Cohen était préparée. Selon nos informations, ce serait Mickaël Paccaud, l'adjoint du maire en charge de la sécurité, qui aurait les faveurs du conseil pour le remplacer.

Malgré sa démission, Claude Cohen reste membre du Conseil municipal et élu de la Métropole.

Alexis Lalemant Journaliste