"Je ne suis pas un extrême": un candidat RN aux législatives brandit une photo de sa femme pour montrer qu'elle est noire

Candidat de la 3e circonscription du Rhône, Gérard Vollory participait à un débat avec ses opposantes LR, Renaissance et Nupes.

Une séquence quelque peu surprenante. Invité de France 3 Rhône-Alpes pour un débat ce mercredi, Gérard Vollory s'est défendu d'être "extrême", avant de brandir sur le plateau une photo de sa femme afin de montrer qu'elle est noire.

Le candidat RN de la 3e circonscription du Rhône aux législatives était interviewé face à ses adversaires, Marie-Charlotte Garin (Nupes), Sarah Peillon (Renaissance) et Béatrice De Montille (LR). Précisons que l'enjeu principal des élections à venir dans cette circonscription est son possible passage à gauche, Jean-Luc Mélenchon étant arrivé devant Emmanuel Macron au premier tour de l'élection présidentielle.

"La dédiabolisation du RN ne dupe personne"

C'est une phrase de la candidate LR, réagissant à la possibilité d'un basculement à gauche, qui a déclenché le geste de Gérard Vollory.

"On a perdu du bon sens et du pragmatisme. J’ai envie qu’on retrouve de la liberté et que les Français se sentent représentés, sinon on fait monter les extrêmes", déclare Béatrice De Montille d'après nos confrères.

Ce à quoi le journaliste de France 3 en plateau renchérit: "ça s'adresse à vous monsieur Villory?" Réponse de l'intéressé: "Je ne suis pas un extrême." Ses deux opposantes s'étonnent alors de ces propos. La candidate LR assure que pour elle, être pour "la préférence nationale", c'est "de l'extrémisme".

Celle de la Nupes estime que "la dédiabolisation du Rassemblement national ne dupe personne" et "qu'on peut dire autant qu'on veut qu'on est pas extrême, à partir du moment où on appartient à un parti extrémiste, ça restera un extrême".

"Moment crispant"

C'est alors que Gérard Vollory montre une photo de son épouse, qui est noire, en déclarant seulement "une photo de ma femme", puis "merci". Le geste du candidat semble vouloir justifier le fait de ne pas être un extrême.

Après une courte phrase de la candidate Renaissance Sarah Peillon, "la vie privée doit rester dans le domaine privé", France 3 explique que le sujet de conversation a changé et le débat a repris son cours.

Sur Twitter, la candidate Nupes Marie-Charlotte Garin a mentionné un "moment crispant. Fatigue immense face à cette extrême droite nauséabonde", a-t-elle ajouté.

M.L.