INFO BFM LYON. Deux hommes risquent d'être jugés pour tentative de meurtre sur des policiers lors des émeutes à Vaulx-en-Velin
Deux hommes suspectés d’avoir tiré à l’arme longue sur des policiers lors des émeutes de juillet 2023 à Vaulx-en-Velin risquent d'être jugés aux assises, a appris BFM Lyon de source proche de l'enquête.
Le 1er juillet dernier, vers une heure du matin alors que la police intervenait à proximité de la médiathèque de Vaulx-en-Velin dans le cadre des émeutes, deux hommes à scooter s’approchent des agents de police. L’un d’eux descend du deux-roues et tire en direction des fonctionnaires à deux reprises.
Son arme ressemble à un fusil à pompe, mais elle n’a à ce stade pas été formellement identifiée. Huit policiers avaient été visés par des tirs et quatre ont été légèrement blessés dont l'un au visage.
Grâce au travail d’enquête de la police judiciaire, les deux suspects ont rapidement été identifiés et interpellés, une dizaine de jours après les faits. Une information judiciaire a été ouverte et les deux suspects ont été placés en détention provisoire.
Seize fonctionnaires se sont finalement constitués partie civile dans ce dossier.
Le parquet a fait appel
Les deux suspects, deux hommes âgés de 25 et 27 ans, originaires de Vaulx-en-Velin, devaient être jugés devant le tribunal correctionnel pour violences aggravées sur personne dépositaire de l’autorité publique.
Néanmoins, lors de l'audience le mercredi 27 mars, l’avocat de ces policiers Me Laurent Bohé, a demandé au tribunal de se déclarer incompétent, estimant que ces faits devaient s’analyser comme une tentative de meurtre. Une demande de requalification acceptée par le tribunal.
Néanmoins, le parquet a fait appel de la décision du tribunal de se déclarer incompétent pour juger cette affaire. Il ne considère pas que les faits peuvent être qualifiés de tentative de meurtre.
Une audience à la cour d'appel va donc avoir lieu d'ici deux mois pour valider ou pas la décision du tribunal correctionnel. Dans le cas où cette décision est entérinée, un procès aux assises pourrait se tenir d’ici un an environ.
Initialement, les deux hommes encouraient 20 ans de réclusion, car ils ont déjà été condamnés pour des faits de violence sur personne dépositaire de l’autorité publique. Si le procès se déroule devant la cour d'assises, ils encoureront alors la prison à perpétuité.
Depuis leur interpellation, les deux accusés ont toujours nié les faits qui leur sont reprochés.