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Incendie mortel route de Vienne: le procès s'ouvre ce jeudi à Lyon

En février 2019, une femme enceinte et sa fille sont morte dans un incendie, route de Vienne à Lyon. Trois hommes sont jugés pour ces faits, dont un est actuellement incarcéré en Tunisie.

Quatre ans après les faits, les proches des victimes attendent des réponses. Le procès des commanditaires et de l'incendiaire présumés de l'incendie de la route de Vienne, dans le 8e arrondissement de Lyon, s'ouvre ce jeudi devant les assises du Rhône.

Trois personnes vont être jugées pour ce feu ayant causé la mort d'une femme enceinte et de sa fille de 4 ans, le 9 février 2019.

Le 9 février 2019, après une explosion survenue dans une boulangerie située route de Vienne, dans un quartier populaire du 8e arrondissement, les flammes avaient gagné les étages supérieurs de l'immeuble où se trouvaient des habitations.

Une femme enceinte et son enfant de 4 ans avaient péri et deux autres personnes avaient été blessées. L'enquête, confiée à la police judiciaire de Lyon, avait rapidement mis en évidence l'origine criminelle de l'incendie.

L'incendiaire présumé condamné en Tunisie

À ce jour, les deux commanditaires présumés nient toujours les faits, tout comme l'incendiaire présumé. Ce dernier a été vu sur les lieux du drame, le soir des faits. L'homme est actuellement incarcéré en Tunisie, son pays d'origine, où il a fui après l'incendie.

Il a été jugé et condamné à 15 ans de prison mais sera de nouveau parmi les accusés en France, même s'il n'a pas été extradé.

Les deux autres suspects seront quant à eux bien présents devant les assises du Rhône. Il s'agit des gérants de la boulangerie située au rez-de-chaussée de l'immeuble des victimes.

Donner du sens aux morts

Du côté des parties civiles, ces dernières souhaitent simplement des aveux, notamment Julien, le conjoint et père des deux victimes. Sur place au moment de faits, il avait dû se défenestrer pour échapper aux flammes.

"Il aimerait assister un peu au procès dans une certaine atmosphère monastique. Penser à Clara, à Anna. Il a peur de tout le reste, tout ce qui pourrait le distraire de cette intention. Ça fait partie de sa reconstruction, il faut que la mort de Clara et la mort d'Anna aient finalement un sens, qui serait donné par les aveux", explique Me Guillaume Baulieux, son avocat à BFM Lyon.

Le proche des deux victimes souhaite "qu'ils (les accusés) reconnaissent qu'ils ont fait une banale escroquerie à l'assurance qui a mal tourné et qui est à l'origine du décès", souligne-t-il.

Le procès va débuter ce jeudi avec l'audition des enquêteurs des personnalités. Les trois personnnes jugées risquent la prison à perpétuité.

Lucie Nolorgues avec Marine Langlois