"Chassons les clandestins": "Les Remparts" posent une pancarte raciste devant un square de Lyon

Le groupe "Les Remparts" a déposé une pancarte devant un square indiquant que le parc est "fermé", en raison de la présence de migrants. Une intervention qui n'a pas manqué de faire réagir les élus locaux.

Au lendemain de l'attaque à l'arme blanche à Annecy (Haute-Savoie) qui a fait six blessés, dont quatre enfants, héritier de Génération identitaire, une affiche polémique a été posée par le groupe identitaire "Les Remparts", devant un square de Lyon.

Le groupuscule d'extrême droite a déposé dans la nuit de jeudi à vendredi, une pancarte devant le square Sainte-Marie-Perrin, où il est inscrit "Parc fermé. En raison de la présence de migrants et de la récente attaque au couteau à Annecy par un migrant syrien, ce parc est fermé jusqu'à nouvel ordre. Chassons les clandestins!".

Depuis deux mois, des migrants ont planté leurs tentes dans ce square du 3e arrondissement, après l'expulsion d'un camp qui se trouvait devant le siège de la métropole de Lyon. Depuis leur arrivée aux abords de l'école, aucun incident n'a été déploré.

De nombreuses réactions politiques

L'installation de la pancarte a suscité de nombreuses réactions. "Je condamne avec fermeté toute sorte d'amalgame et de récupération de ce drame", a dénoncé Véronique Dubois Bertrand, la maire du 3e arrondissement.

Pour Sandrine Runel, la présidente des socialistes à Lyon, "l'amalgame n'est pas permis".

"Nous sommes écœurés par l’action du groupe d’ultra-droite "Les Remparts" au square Perrin, où demeurent de jeunes migrants. Cet appel à la haine est intolérable", explique l'élue.

"Les Remparts" justifient leur action

Contacté par BFM Lyon, Antoine Durand, porte-parole des "Remparts Lyon", explique que cette action avait un "double objectif". D'abord de "sensibiliser les pouvoirs publics et l'opinion que l’immigration est une vraie menace pour les Français et les Européens".

Ensuite de "sensibiliser la population locale à des attaques de migrants clandestins", en reliant avec l'attaque à Annecy. "Ce square est une vraie menace aujourd’hui pour la cinquantaine d’enfants qui joue à l’intérieur", estime le porte-parole.

"Pour nous, ce n’est pas un amalgame, c’est toujours l’immigration qui est en jeu, que ce soit la petite Lola, que ce soit par cet homme syrien. Aujourd’hui, ce ne sont même plus des faits divers ça arrive tous les jours, c’est important de sensibiliser à cette réalité", assure-t-il.

Il explique que le "problème c'est sa nationalité" et non pas "la religion". "La situation reste la même que cet individu soit chrétien, indou, musulman, cette personne est syrienne", indique Antoine Durand.

Il assure "cette action va résonner dans les semaines à venir à propos du plan hospitalité de la ville de Lyon".

A.F.