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"Certains disent qu'elle n'est plus à moi": une maison squattée depuis trois ans à Villeurbanne

Cet habitant souhaitait conclure la vente de sa maison avec le Grand Lyon en 2019 mais des squatteurs se sont depuis installés.

Manuel arpente la rue située devant l'entrée de sa maison de Villeurbanne, sans y entrer. Et pour cause, celle-ci est squattée depuis 2019 par une famille installée illégalement.

Manuel avait souhaité conclure la vente de cette habitation avec le Grand Lyon il y a trois ans mais des squatteurs s'y sont installés. "Il y en a qui disent qu'elle est plus à moi", assène-t-il au micro de BFM Lyon en montrant la façade de sa maison depuis l'extérieur. Depuis, il n'a pas réussi à finaliser la vente et n'a pas récupéré son bien dont il continue à payer les frais en tant que propriétaire.

"C'est moi qui paie les impôts, c'est moi qui paie le comptable parce que j'ai pris ça en SCI (Société civile immobilière ndlr) (...) Moi, je suis obligé de tout un tas de choses mais eux, ils sont obligés à rien quoi", fustige-t-il d'un ton dépité.

Une décision de justice rendue

Le logement dont il est propriétaire est occupé par une famille avec plusieurs enfants. Au moment de son installation, l'une des squatteuses n'avait pas de papier en règle et ne pouvait donc pas prétendre à un logement.

"Malheureusement, la deuxième femme qui est très jeune et qui a quatre enfants dont un bébé, n'était pas encore éligible à ce moment-là. On a tout fait, elle a eu sa carte de séjour, maintenant elle est éligible", explique au micro de BFM Lyon, Soraya Kaci-Weiss, présidente de l'association "Just Human Solidarity", basée à Tarare.

Une décision de justice a été rendue dernièrement sur cette affaire: les squatteurs vont devoir quitter les lieux d'ici la fin du mois, même si Manuel craint lui, que la situation n'évolue pas dans les prochaines semaines. Bien que l'échéance approche, aucune solution de relogement n'a, pour le moment, été proposée aux occupants de son logement.

"Moi ce qui m'étonne, c'est qu'ils sont au courant que l'expulsion a lieu le 30 juin et qu'à l'heure actuelle, il n'y a pas de relogement pour cette dame et ses enfants", souligne Soraya Kaci-Weiss.

La Métropole de Lyon a normalement jusqu'au 16 juillet pour trouver une solution de relogement pour les squatteurs de cette maison de Villeurbanne.

Louis Léger avec G.H.