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"Ce n'était pas mon but": Capucine Anav, épinglée par la répression des fraudes, plaide la maladresse

L'influenceuse lyonnaise a été sanctionnée pour des pratiques commerciales trompeuses sur ses réseaux sociaux. Elle a écopé d'un rappel à la loi et a dû s'en expliquer.

Sur Instagram, Capucine Anav pèse 1,6 million d'abonnés. Une large communauté qu'elle abreuve fréquemment en contenus, dont certains sont dans le collimateur de la Direction générale de la Répression des fraudes (DGCCRF)

Comme cinq autres influenceurs, la Lyonnaise a été épinglée pour pratiques commerciales trompeuses sur ses réseaux sociaux.

La DGCCRF lui reproche notamment des publicités mensongères, des partenariats avec des marques clairement identifiées et la promotion de produits dangereux ou trompeurs. À l'instar des autres influenceurs incriminés, elle a été contrainte de publier un message en ce sens sur ses réseaux sociaux.

"Un manque de professionnalisme dans mon vocabulaire"

Au micro de BFM Lyon, Capucine Anav plaide la maladresse. "Ce n'est pas du tout mon but de tromper mon public, promet-elle. (...) Je n'ai été condamnée à rien, je n'ai pas eu d'amende, je n'ai pas eu de pénal (sic). J'ai eu un rappel à la loi. Ma punition, en gros, c'est de devoir poster ce post sur mes réseaux sociaux. (...) Ce n'était pas du tout une intention (...), vraiment pas."

La Lyonnaise dit avoir été contrôlée du 5 novembre au 5 décembre 2022. Depuis, elle affirme faire "très, très attention à ce qu'(elle) poste".

"Ce qui m'a été reproché, c'est un manque de professionnalisme dans mon vocabulaire", résume-t-elle, et notamment d'avoir vanté les mérites d'un patch anti-ondes dont l'efficacité n'est pas prouvée scientifiquement.

Des peines "dissuasives" en cas de récidive

Cette sanction tombe 24h après l'adoption d'un projet de loi visant à réguler l'activité des influenceurs. Les injonctions de la répression des fraudes servent d'avertissement, avant de plus lourdes sanctions en cas de récidive.

Selon Arthur Delaporte, député Nupes à l'origine de la loi, les influenceurs risquent "jusqu'à deux ans d'emprisonnement et 300.000 euros d'amende". "C'est quand même des choses qui sont assez dissuasives", appuie le socialiste, qui précise que des suspensions de comptes sur les réseaux sociaux peuvent aussi être envisagées.

Jusqu'ici peu encadrées, les pratiques de certains influenceurs étaient pointées du doigt par des victimes, des comptes dédiés ("Stop arnaques", par exemple), mais également des artistes, à l'image du rappeur Booba.

Les autorités décomptent quelque 150.000 influenceurs en France. Certains sont visés par des actions collectives en justice.

F.B.