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"C'est anxiogène": ces Lyonnais qui fuient la ville pendant la Fête des lumières

Près de 2 millions de visiteurs sont attendus pendant 4 jours à Lyon, à l'occasion de la Fête des lumières. Un chiffre qui effraie certains habitants.

Un bonheur pour certains, un événement redouté pour d'autres. Le coup d'envoi de la Fête des lumières a été donné ce jeudi 7 décembre à Lyon, marquant le début de quatre jours remplis de visiteurs dans la capitale des Gaules.

Un week-end à la campagne

La célèbre fête lyonnaise attire environ deux millions de visiteurs, entraînant forcément des contraintes pour les riverains. Des désagréments parfois si forts qu'ils poussent les Lyonnais à mettre les voiles, le temps d'un week-end.

Émilie et Coralie, deux habitantes de la métropole de Lyon, n'ont pas assisté à l'événement depuis sept et cinq ans.

"Ça m'oppresse. Je ne suis pas du tout fan au point de m'infliger le fait d'attendre une éternité pour monter dans un métro, pour piétiner. Le côté foule permanente, un peu moutons, me fait peur", explique Coralie au micro de BFM Lyon.

La Lyonnaise a loué son appartement dès ce vendredi soir et compte passer le week-end à la campagne, loin des nombreux visiteurs.

"On est bloqués dans les métros"

Émilie habite, elle, à Caluire-et-Cuire, dans la métropole de Lyon. Si elle compte rester chez elle ce week-end, hors de question d'emmener ses deux enfants voir les installations déployées pour la Fête des lumières.

"C'est hyper dangereux. Il y a tellement de monde, j'aurais trop peur de les perdre. Puis même avant d'avoir des enfants, la foule ce n'est vraiment pas mon truc", témoigne-t-elle.

"Je crois qu'en tant que Lyonnais, on déteste cette fête pour ça. Il y a beaucoup trop de monde, c'est anxiogène je trouve: on ne peut pas circuler, on est bloqués dans les métros, on met des heures à arriver quelque part", ajoute Émilie.

Malgré tout, les deux habitantes de la métropole reconnaissent le rayonnement de la fête auprès des touristes et ne ferment pas la porte à y retourner un jour, peut-être.

En attendant, de nombreux autres curieux feront le déplacement à Lyon pour admirer les 32 œuvres déployées à travers la capitale des Gaules.

Pauline Tugend avec Marine Langlois