BFM Lyon
Lyon

Auvergne-Rhône-Alpes: 4300 décès attribuables aux particules fines selon une étude

Pollution de l'air à Lyon.

Pollution de l'air à Lyon. - PHILIPPE DESMAZES / AFP

Santé publique France a publié ce jeudi une étude sur l'impact sur la santé de la pollution de l'air dans la région. L'agglomération de Lyon et la vallée du Rhône sont particulièrement touchées.

La pollution de l'air a un coût humain et Santé Publique France l'a calculé en Auvergne-Rhône-Alpes. C'est la première fois que l'organisme réalise une évaluation quantitative d'impact sanitaire à une échelle régionale sur la période 2016-2018 et elle a été publiée ce jeudi à l’occasion de la journée nationale de la qualité de l’air. Le verdict?

"Chaque année en Auvergne‑Rhône‑Alpes près de 4300 décès seraient attribuables à une exposition de la population aux particules fines (PM2,5) et 2000 décès à une exposition de la population au dioxyde d’azote", explique Santé Publique France dans son étude.

200 cancers du poumon

Pour les particules fines, ce chiffre représente 7% de la mortalité totale annuelle et 3% pour le dioxyde d'azote. De plus, toujours dans la région, Santé Publique France estime que "200 cancers du poumon, 780 accidents vasculaires cérébraux et 550 passages aux urgences pour asthme chez les enfants seraient attribuables à l’exposition aux particules fines".

Les territoires d'Auvergne-Rhône-Alpes ne sont néanmoins pas tous touchés de la même manière. Les grandes agglomérations le sont plus mais aussi la vallée de la Saône et du Rhône.

Ce dernier est d'ailleurs le département de la région le plus exposé aux particules fines avec entre 2016 et 2018, un taux s'élevant à 13,0 µg/m3 contre 10,9 µg/m3 pour l'ensemble de la région.

Il en est de même pour le dioxyde d'azote, le Rhône est très touché avec 23,3 µg/m3 contre 16,5 en moyenne dans la région, d'après les données de Santé Publique France.

Des conséquences sur la santé

Quant à Lyon, son agglomération fait partie des neuf territoires prioritaires pour la qualité de l'air qui sont couverts par un plan de protection de l'atmosphère. En effet, elle "présente les niveaux d'exposition les plus élevés [ndlr, aux particules fines et dioxyde d'azote], suivie de celles de Grenoble, d'Annecy et de Chambéry".

En plus d'être mauvaise pour la planète, la pollution atmosphérique peut avoir des effets graves sur la santé, tient à rappeler Santé Publique France. Une exposition quotidienne sur plusieurs années favorise notamment le développement de maladies chroniques (cardiovasculaire, respiratoires, neurologiques, cancers, etc).

Marine Langlois