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Affaire Arthur Naciri: le procès reporté une cinquième fois

Deux policiers sont accusés d’avoir frappé un jeune homme en décembre 2019, en marge d’une manifestation contre la réforme des retraites à Lyon.

Un cinquième report. Le procès des deux policiers accusés d’avoir frappé Arhur Naciri en marge d'une manifestation, a de nouveau été reporté ce vendredi. L'audience n'a pas pu avoir lieu car deux affaires devaient être jugées dans la même salle, le même jour.

Cet énième délai ne passe pas du côté du jeune homme qui, en colère, a déclaré au micro de BFM Lyon, qu'au "bout d'un moment, il va falloir répondre".

"Moi je veux pouvoir vivre aussi, c'est bon y'en a marre. Ça fait quatre fois qu'on vient, qu'à chaque fois on travaille (...) C'est toujours le yo-yo et au bout d'un moment c'est bon. (...) Là on va revenir au mois de septembre, ça veut dire que je vais passer tout mon été encore à penser à ça", a affirmé Arhur Naciri au micro de BFM Lyon.

Le climat était donc tendu à la sortie de la salle d'audience. Un des soutiens des policiers mis en cause s'est présenté devant Arthur Naciri et lui a fait le signe de se taire, a pu constater BFM Lyon. Ce geste a été perçu comme une intimidation par le jeune homme et sa famille.

Septembre prochain

Les faits jugés remontent au 10 décembre 2019. De passage à Lyon, Arthur Naciri se retrouve dans le cortège d'une manifestation contre la réforme des retraites, place Bellecour. Il explique que des policiers de la BAC le prennent alors à partie et le frappent à de multiples reprises. Le jeune homme termine avec neuf dents cassées, une mâchoire brisée et de multiples blessures au visage.

Les deux policiers soupçonnés d'avoir porté les coups doivent être jugés devant le tribunal correctionnel du Rhône pour "violences volontaires en réunion par personne dépositaire de l’autorité publique".

Originellement, le procès était prévu en décembre 2020, puis en février 2021 et enfin en septembre 2021. Des reports décidés à la demande de l'avocat de la défense, lequel pointait notamment des insuffisances dans l'enquête.

L'affaire doit désormais être jugée le 22 septembre prochain.

Amélie Duchampt avec M.L.