À l'université Lyon-III, la difficile application de la distanciation sociale dans les amphithéâtres

Depuis la rentrée, des centaines d'étudiants ont dû faire face à des amphithéâtres bondés, obligeant certains à s'assoir par terre voire à renoncer à assister aux cours.

"On est au moins 500 dans un amphi de 400..." Depuis la rentrée, Léa a pu observer une saturation des amphitéâtres de l'université Lyon-III, malgré le contexte sanitaire dans le Rhône.

"Clairement, il n'y a pas de distanciation possible, déplore l'étudiante en Management. On est déjà tous serrés dans l'amphi, en plus on doit s'assoir par terre".

Des étudiants d'autres filières ont assisté au même genre de scènes. "On est partis voir l'amphi et c'était blindé. On n'a pas pu rentrer. On a dû partir alors que c'est la reprise de l'année", se désole Christopher, étudiant en licence de Langue étrangères appliquées.

"On est tous serrés"

Jasmine, inscrite dans la même filière, confirme: "On est tous serrés, tous collés. On a juste un masque et apparemment c'est suffisant. Mais il n'y a aucune distanciation sociale entre nous".

Selon l'université, ces dysfonctionnements sont liés aux inscriptions non-finalisées, qui créent un surplus dans les amphithéâtres.

"Cela tient au fait que les inscriptions administratives ne sont pas toutes finalisées, le nombre d'étudiants qui ont été acceptés dans une formation ne correspond pas toujours au début de l'année avec le nombre d'inscrits administratifs, c'est chaque année comme ça", explique à BFM Lyon Jacques Comby, président de l'université Jean-Moulin.

Ce dernier assure que l'université "fera tout pour que ça ne se reproduise pas". Si le gouvernement impose le port du masque à l'université, la distanciation sociale n'est elle que "fortement recommandée".

Hugo Francés avec Florian Bouhot