Tailoring revisité et style signature: le défilé Saint Laurent marque la Paris Fashion Week
Le
Entre faste et sensualité. Si, depuis sa nomination en tant que directeur artistique de la maison de couture française, Anthony Vaccarello a su apporter sa propre vision, tout en respectant l'héritage de la marque, c’est aujourd’hui avec une collection toujours aussi parisienne qu’il persiste et signe. Saint Laurent a délivré ce mardi soir une vision sans égal de sa mode à l'occasion du défilé pour la Fashion Week de Paris.
Lignes flatteuses et hymne à l'héritage
Présenté dans les jardins du Trocadero, c’est dans un décor grandiose et opulent que les premiers modèles du défilé ont progressé. Sur un catwalk couleur or et entouré d’immenses chandeliers, les mannequins ont arboré des silhouettes sculpturales, racées, et des coupes célébrant le volume.
Un vestiaire qui se voulait à la fois classique et puissant, à l’image de la femme Saint Laurent. Une exploration stylistique pour Anthony Vaccarello qui, à travers les lignes flatteuses, a fait honneur à l’héritage d'Yves Saint Laurent.
Classique mais loin d'être discrète
Classiques, mais loin d’être discrètes, les tenues ont révélé un tailoring revisité où les épaulettes XXL façon Grace Jones côtoyaient les tailleurs à rayures tennis, les lavallières extravagantes et les étoffes de laine imprimées tartan. La maison Saint Laurent, qui avait publié en amont du show des vidéos rétrospectives de Catherine Deneuve lors des défilés de 1990 et 1993, évoque ici l’amitié fusionnelle entre l’actrice française et le designer Yves Saint Laurent en proposant des tenues évocatrices presque commémoratives.
On pense en particulier aux robes longues en mousseline de soie, aux blousons de cuir ou encore aux vestes de tailleurs bi-matières en velours et satin, très appréciées par l’icône française Catherine Deneuve.
Si, comme à son habitude, Anthony Vaccarello a mis l’accent sur les coupes plus que sur les coloris, on a quand même aperçu des ensembles dans des camaïeux de beige et de gris plutôt chaleureux, ou encore d’imposants bijoux en or façon bourgeoise décomplexée.
Côté détails et accessoires, les lunettes de soleil étaient de rigueur puisque tous les looks en contenaient, et les mitaines en cuir inspiration motard apportaient un aspect androgyne aux silhouettes déjà très affirmées. Originales et subversives, on retient aussi les écharpes entièrement réalisées en cuir, comme un clin d’œil aux essentiels de la maison.
Plus tard, les modèles se sont dénudés, laissant apercevoir des robes et des jupes mettant en valeur les jambes avec des ourlets courts et des fentes audacieuses. Velours noir, dos nus, mousselines vaporeuses, teintes sombres et stilettos ultra-pointus, la femme Saint Laurent n’a rien perdu de sa superbe, au contraire. Elle trace sa route, la tête haute et le pas plus que jamais décidé.